Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 14 novembre

La journée a été marquée par les nouveaux bombardements israéliens au Liban, où près de 20 personnes sont mortes dans l'est et le sud du pays.
Article rédigé par franceinfo
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Un quartier détruit à Rweiss, dans la banlieue de Beyrouth au Liban, le 14 novembre 2024. (AFP)

La guerre au Proche-Orient a été marquée par de nouveaux bombardements au Liban, où près de 20 personnes sont mortes dans l'est et le sud du pays. Israël est par ailleurs dans le viseur de l'ONU et d'Human Rights Watch, qui s'alarment des méthodes de l'armée israélienne dans la bande de Gaza. Voici ce qu'il faut retenir du jeudi 14 novembre au Proche-Orient.

Près de 20 morts dans des frappes israéliennes au Liban

Au moins six personnes, dont quatre secouristes affiliés au Hezbollah, ont été tuées dans une frappe israélienne visant Arabsalim, une localité du sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé libanais. Un raid israélien a aussi fait douze morts sur un quartier de Baalbek, une grande ville située dans l'est du Liban où le Hezbollah est implanté, toujours selon le ministère de la Santé libanais. L'armée israélienne a assuré de son côté avoir frappé "environ 30 cibles terroristes" dans la banlieue sud de Beyrouth lors des dernières 48 heures. 

Israël dans le viseur de l'ONU et d'Human Rights Watch

Les méthodes de guerre employées par Israël dans la bande de Gaza "correspondent aux caractéristiques d'un génocide", a affirmé le Comité spécial de l'ONU chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes. L'instance, composée de trois Etats membres de l'ONU – la Malaisie, le Sri Lanka et le Sénégal – met en exergue les "pertes civiles massives et les conditions imposées aux Palestiniens sur place mettant leur vie en danger intentionnellement", dans un rapport qui doit être présenté lundi à l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Les Etats-Unis ont dénoncé ces conclusions, les qualifiant d'"infondées".

L'ONG Human Rights Watch (HRW) a elle estimé, dans un rapport, que les ordres d'évacuation à répétition de l'armée israélienne dans la bande de Gaza mènent à des déplacements forcés de population, ce qui relève du "crime de guerre". Selon HRW, les "actions d'Israël semblent également correspondre à la définition du nettoyage ethnique" dans les zones où l'armée a sommé les Palestiniens de partir et où ils ne pourront pas revenir. En réponse, l'armée israélienne accuse HRW de "déformations flagrantes".

Au moins 20 morts dans les raids israéliens sur Damas et sa banlieue

Au moins 20 personnes, dont des combattants palestiniens et pro-iraniens, ont été tuées dans des raids israéliens visant des immeubles résidentiels à Damas et dans sa banlieue, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les attaques ont coïncidé avec une visite à Damas du haut responsable iranien Ali Larijani, un conseiller du guide suprême Ali Khamenei. Ce dernier a rencontré le président syrien Bachar al-Assad pour discuter "développements régionaux et escalade israélienne" contre les Palestiniens et le Liban, selon la présidence syrienne.

Près de 100 000 logements endommagés en un an au Liban

Près de 100 000 logements ont été endommagés au Liban, principalement dans le sud, en un an de conflit opposant l'armée israélienne au Hezbollah, selon la Banque mondiale. Son étude fait aussi état de "pertes économiques" de 5,1 milliards de dollars (4,74 milliards d'euros) pour le pays. Pour la Banque mondiale, le conflit "a réduit la croissance du PIB réel en 2024 d'au moins 6,6%".

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