Guerre au Proche-Orient : "Nous répondrons de manière décisive et douloureuse", menacent les militants du Hezbollah après des raids meurtriers israéliens au Liban

Le chef militaire du mouvement armé libanais Hezbollah, Fouad Chokr, a été tué mardi soir par une frappe israélienne sur un immeuble d'un quartier densément peuplé à Beyrouth.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des civils, des militaires et des partisans du Hezbollah assistent le 1er août 2024 à la cérémonie funéraire du plus haut commandant militaire du Hezbollah, Fouad Chokr, tué lors d'une frappe israélienne à Beyrouth, au Liban, fin juillet. (HOUSSAM SHBARO / ANADOLU)

Une tension toujours plus forte. À Beyrouth, le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a affirmé, jeudi 1er août, qu'Israël devait s'attendre à une "riposte inéluctable" du mouvement islamiste après l'assassinat de son chef militaire, Fouad Chokr, mardi 30 juillet, près de la capitale libanaise. Ce haut-gradé du Hezbollah est mort après une frappe israélienne, tuant également cinq civils. Depuis, le Hezbollah crie à la vengeance et se prépare à riposter.

Lors de la cérémonie d'hommage, le 1er août, des slogans à la gloire du leader du Hezbollah sont scandés devant l’écran géant où il apparaît par vidéoconférence. Hassan Nasrallah prend la parole : "Nous avons franchi une nouvelle étape. Aujourd’hui, Israël doit s’attendre à notre colère et à notre revanche !" "Israël ne sait pas quelles lignes rouges il a franchies", a poursuivi le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors des funérailles de Fouad Chokr, en menaçant Israël d'une "riposte inéluctable".

"Nous répondrons de manière décisive et douloureuse"

Devant une estrade, des hommes en treillis portent le cercueil de Fouad Chokr, assassiné mardi 30 juillet dans la frappe israélienne de la banlieue sud. Du haut de ses 70 ans, Ibrahim suit le cortège funéraire et glisse d'une voix tranquille : "Notre résistance est renforcée. Chaque nouveau martyr rend le Hezbollah un peu plus fort.

Des agents de sécurité sont partout, alors que passent des officiels et des députés du Hezbollah. Parmi eux, un cheikh, Fayçal Abbas Chokr. Il est de la famille du chef assassiné : "Nous répondrons de manière décisive et douloureuse. Après ça, soit les Sionistes garderont le silence, soit nous continuerons à les combattre jusqu’à détruire Israël !", menace-t-il.

Depuis le début de la guerre, c’est le plus court discours qu’a prononcé le leader du Hezbollah. Des menaces, sans aucune réserve, alors que l’Iran annonce aussi engager des représailles contre Israël. Depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, Israël a juré de détruire le Hamas, qu'il classe comme organisation terroriste à l'instar des États-Unis et de l'Union européenne. 

De son côté, le Hamas a appelé à une "journée de colère" à l'occasion de l'enterrement de son chef politique et demandé que "des marches de colère partent de chaque mosquée" après la grande prière du vendredi. Le président américain Joe Biden s'est déclaré jeudi "très inquiet" de cette montée des tensions au Moyen-Orient. L'assassinat en Iran du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, n'a "pas arrangé" la situation, a-t-il ajouté. 

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