Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du 22 janvier 2024

La pression internationale monte sur Israël pour préparer une issue à la guerre incluant la création d'un Etat palestinien. En visite à Tel-Aviv, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a exprimé l'espoir que des médicaments soient acheminés à Gaza.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu avec son homologue israélien Yoav Gallant, à Tel-Aviv (Israël), le 22 janvier 2024. (GIL COHEN-MAGEN / AFP)

Des combats acharnés ont eu lieu, lundi 22 janvier, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, où 200 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'opération terrestre fin octobre, selon un responsable militaire israélien. L'armée israélienne a annoncé avoir pris le contrôle de postes de commandement du Hamas. Tandis que selon le mouvement islamiste, "120 personnes" ont été tuées dans le secteur "durant les dernières 24 heures". Franceinfo résume ce qu'il faut savoir de la journée.

Une solution à deux Etats comme issue à la guerre

La pression internationale monte sur Israël pour préparer une issue à la guerre incluant la création d'un Etat palestinien. Israël doit accepter une solution à deux Etats pour garantir sa sécurité, a souligné, lundi, l'Union européenne avant de rencontrer à Bruxelles les chefs des diplomaties israélienne et palestinienne. "Quelles sont les autres solutions ? Faire partir tous les Palestiniens ? Les tuer ?", s'est interrogé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Lundi à Bruxelles, le chef de la diplomatie israélienne a plaidé devant les 27 pour le "démantèlement" du Hamas et la libération des otages.

Une façon d'insister alors que le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a "catégoriquement" rejeté dimanche les revendications du Hamas de même que les appels internationaux pour une trêve humanitaire et une solution à deux Etats.

Les proches des otages perturbent la Knesset

Des proches des otages, mobilisés pour leur retour, ont interrompu lundi une réunion au Parlement israélien, la Knesset, alors que la contestation du gouvernement s'intensifie en Israël. "Si c'était votre famille, qu'auriez-vous fait ? J'ai besoin de mon frère, vous comprenez ? Maintenant !", a crié un manifestant. Le service de sécurité a dû évacuer des manifestants.

Sébastien Lecornu en visite à Tel-Aviv

A Tel-Aviv, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a discuté avec son homologue et exprimé l'espoir que les médicaments acheminés à Gaza, en vertu d'un accord récemment négocié avec le Qatar, seront distribués "à chacun des otages". Dans la bande de Gaza, où au moins 1,7 des 2,4 millions d'habitants ont dû fuir leur foyer, la situation humanitaire et sanitaire est catastrophique, selon l'ONU. Le ministre est également revenu sur les risques d'escalades dans la région. "Personne, ni à Tel-Aviv, ni à Jérusalem, ni à Beyrouth, ne souhaite la guerre", a-t-il affirmé dans un entretien donné à franceinfo.

Le bilan s'alourdit à la frontière israélo-libanaise

Depuis l'attaque du Hamas palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, les échanges de tirs sont quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, allié du Hamas, à la frontière entre Israël et le Liban. Le mouvement pro-iranien a annoncé la mort de deux combattants "sur la route de Jérusalem", lundi, expression désignant ses combattants tués par des tirs israéliens, ce qui porte à 200 le nombre de morts, selon un décompte de l'AFP. Le décompte est réalisé à partir des communiqués du Hezbollah et d'autres groupes alliés, dont des factions palestiniennes, ainsi que des sources officielles et civiles.

Une attaque revendiquée par les Houthis au large du Yémen

Le conflit exacerbe aussi les tensions entre Israël et les alliés pro-Iran du Hamas, notamment le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites Houthis. Les Houthis ont revendiqué lundi une attaque contre un navire militaire américain au large du Yémen. En réponse, les forces armées américaines et britanniques ont confirmé lundi soir avoir mené de nouvelles frappes visant les Houthis au Yémen, affirmant avoir ciblé huit cibles.

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