Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 12 octobre
Six jours après l'attaque sans précédent lancée par le mouvement terroriste Hamas sur l'Etat hébreu, le bilan humain ne cesse de s'alourdir : plus de 1 200 morts côté Israël, plus de 1 500 côté palestinien. De nouveaux massacres de civils continuent d'être découverts. Voici ce qu'il faut retenir de la situation du jeudi 12 octobre.
Près de 2 800 morts en Israël et dans la bande de Gaza
Depuis samedi, l'attaque du Hamas a fait plus de 1 200 morts et 3 391 blessés en Israël, selon le ministère de la santé. Sur le réseau social X, le ministère de la santé gazaoui faisait de son côté état, jeudi soir, de 1 537 morts (dont 500 enfants et 276 femmes) et de 6 612 blessés dans la bande de Gaza.
Un treizième ressortissant français mort
Un bilan revu à la hausse chaque jour, et une inquiétude qui grandit. Au moins treize ressortissants français ont été tués depuis l'attaque de samedi. "Jamais, depuis l'attentat de Nice, en 2016, autant de Français avaient été assassinés par des terroristes", a déploré Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée de dix minutes.
Un peu plus tôt, Anne-Claire Legendre, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, disait être "sans nouvelles de 17 compatriotes dont la disparition est considérée comme très inquiétante". Parmi eux, figurent quatre enfants. Le chef de l'Etat s'est adressé aux proches qui sont sans nouvelles des disparus. "Je pense ce soir aux familles. Je veux leur dire que la France met tout en œuvre aux côtés des autorités israéliennes et avec nos partenaires pour les faire revenir sains et saufs dans leurs foyers".
Des familles d'otages demandent à Emmanuel Macron de "faire tout son possible" pour sauver leurs proches
Dans une conférence de presse organisée à Tel-Aviv, des familles françaises d'otages ont témoigné de leur détresse. Elles ont "supplié" Emmanuel Macron d'intervenir. "Je demande l'intervention de la France et de tout le monde, pour avoir des informations sur mes enfants, mais aussi tous ceux qui ont disparu", a déclaré en hébreu Batsheva Yahalomi, mère d'un garçon de 12 ans, Eitan, disparu depuis samedi dans le sud d'Israël.
Un premier vol spécial a atterri à l'aéroport Charles-de-Gaulle
Ils sont fatigués mais soulagés. Le premier avion rapatriant des ressortissants français depuis Tel-Aviv s'est posé peu après 21 heures sur le tarmac de l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle. A son bord, quelque 380 passagers, en particulier des personnes âgées, "vulnérables". Ils ont été accueillis à la sortie par la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et le ministre des Transports, Clément Beaune. Pour la cheffe de la diplomatie française, "il était important que nous marquions notre solidarité avec nos compatriotes dans l'épreuve". D'autres vols sont prévus vendredi, samedi et dimanche.
Catherine Colonna prévoit de se rendre en Israël dimanche
"A la demande du président de la République, je me rendrai dans la région à compter de dimanche", a déclaré la ministre française des Affaires étrangères, jeudi soir, depuis l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle. A la question de savoir si elle rendrait en Israël, la cheffe de la diplomatie française a répondu "oui".
Les présidentes de la Commission européenne et du Parlement européen se rendront, elles, vendredi en Israël. Ursula von der Leyen et Roberta Metsola effectuent ce déplacement pour "exprimer leur solidarité avec les victimes des attaques terroristes du Hamas et rencontrer les dirigeants israéliens", est-il précisé dans un communiqué commun.
Le Parquet national antiterroriste français annonce l'ouverture d'une enquête
Le Parquet national antiterroriste a annoncé l'ouverture d'une enquête notamment pour "assassinats", "enlèvement et séquestrations" "en relation avec une entreprise terroriste" concernant les faits dont ont été victimes des ressortissants français dans l'attaque du Hamas. Dans son communiqué, le parquet explique avoir pris sa décision "au regard de la nationalité française de certaines victimes".
Mahmoud Abbas exige la "fin immédiate" de l'agression contre le peuple palestinien
Il s'exprime enfin. Dans une première déclaration publique depuis l'attaque lancée il y a cinq jours, le président de l'autorité palestinienne exige "la fin immédiate de l'agression" contre le peuple palestinien. Lors d'une rencontre à Amman avec le roi Abdallah II de Jordanie, il a également rejeté "les pratiques consistant à tuer des civils ou à les maltraiter dans les deux camps", selon un communiqué de la présidence palestinienne.
Le gouvernement d'urgence et le "cabinet de guerre" entérinés par le Parlement israélien
Lors d’une session extraordinaire diffusée en direct, le Parlement israélien a entériné, jeudi soir, la formation d'un gouvernement d'urgence et d'un "cabinet de guerre" à une écrasante" majorité des députés présents : 66 voix pour, 4 contre.
Annoncé la veille par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son rival, Benny Gantz, le gouvernement est composé de cinq nouveaux ministres de la formation de M. Gantz. Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a lui annoncé plus tôt son refus de rejoindre ce gouvernement.
Israël a frappé Gaza avec 4 000 tonnes d'explosifs depuis samedi
Depuis le début de la riposte israélienne samedi, "environ 6 000 bombes ont été larguées sur la bande de Gaza pour un poids total de 4 000 tonnes d'explosifs", explique Tsahal dans un communiqué. Et d'ajouter que "des centaines de terroristes" ont été tués.
A leur tour, les Etats-Unis vont organiser à partir de vendredi des vols pour évacuer leurs ressortissants d'Israël
"Le président a demandé à son équipe de veiller à ce que nous aidions les citoyens américains qui souhaitent quitter Israël, a déclaré Jonh Kirby, porte-parole de la Maison Blanche. A partir de demain, l’administration américaine affrétera des vols pour assurer le transport de ses citoyens, depuis Israël vers des lieux en Europe".
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