Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 25 mars
C'est une première depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi 25 mars une résolution exigeant un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza. Une décision qui a été conspuée par Israël, mais saluée par de nombreux dirigeants. En parallèles, les bombardements israéliens se sont poursuivis à Gaza et Rafah, faisant 107 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas. Franceinfo fait le point sur les principales informations relatives au conflit israélo-palestinien.
Une résolution adoptée au Conseil de sécurité de l'ONU
Réuni à New York (Etats-Unis), le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à 14 voix pour et une abstention, une résolution demandant un "cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan", qui a déjà commencé il y a deux semaines, à Gaza, et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".
Des appels similaires avaient déjà plusieurs fois été bloqués, notamment par les Etats-Unis, qui se sont cette fois abstenus. La résolution était portée par l'Algérie, l'Equateur, le Guyana, le Japon, Malte, le Mozambique, la Corée du Sud, Slovénie et Suisse, c'est-à-dire les membres non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU.
L'abstention des Etats-Unis dénoncée par Israël
Alliés historiques d'Israël, les Etats-Unis s'étaient, jusque-là, systématiquement opposés au terme "cessez-le-feu" dans les résolutions de l'ONU, bloquant trois textes en ce sens. Ces dernières semaines, ils ont toutefois infléchi leur position.
Immédiatement après l'adoption de cette résolution, Israël a annulé la visite d'une délégation qui était attendue à Washington, critiquant l'abstention de Washington. "Il s'agit d'un net recul par rapport à la position constante des Etats-Unis au Conseil de sécurité depuis le début de la guerre" le 7 octobre, a déclaré dans un communiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Nétanyahou.
Une résolution rejetée par Israël mais saluée par de nombreux dirigeants
Israël exclut toujours un cessez-le-feu. "Nous n'avons pas le droit moral d'arrêter la guerre tant qu'il y a des otages à Gaza", a assuré lundi le ministre de la Défense Yoav Gallant, en visite aux Etats-Unis, quatre mois après une brève trêve qui avait permis l'échange d'otages et de prisonniers.
En revanche, le mouvement islamiste Hamas a "salué l'appel du Conseil de sécurité des Nations unies à un cessez-le-feu immédiat". Même tonalité pour l'Autorité palestinienne qui a également demandé "l'arrêt définitif de cette guerre criminelle".
Le vote de ce texte a été accueilli favorablement par les dirigeants de l'Egypte, du Liban, du Qatar, de la Turquie, de l'Afrique du Sud, du Mexique, de l'Espagne et de la Colombie, entre autres. Côté français, le chef de la diplomatie Stéphane Séjourné a souhaité que la résolution soit "pleinement mise en œuvre". Quant à la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, elle a jugé que la mise en œuvre de cette résolution était "vitale pour la protection de tous les civils".
Les opérations militaires israéliennes se poursuivent
"Cette résolution doit être appliquée. Un échec sera impardonnable", a réagi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Mais lundi, l'armée israélienne a poursuivi ses opérations, assurant avoir tué plus de 20 combattants palestiniens en 24 heures autour de l'hôpital al-Chifa de Gaza et de l'hôpital al-Amal à Khan Younès. Les bombardements israéliens dans ces zones ont fait 107 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas. Au total, 32.333 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués depuis le début de l'offensive, selon cette même source.
Au moins deux grands hôpitaux, accusés par Israël d'abriter des bases du Hamas, sont visés par des opérations de l'armée : l'hôpital al-Chifa de Gaza-ville, le plus grand du territoire, et l'hôpital al-Amal de Khan Younès. Le Croissant-Rouge palestinien a indiqué lundi qu'il ne restait dans l'hôpital al-Amal, outre le personnel, que neuf malades et quelques civils, après l'évacuation dimanche des déplacés qui y avaient trouvé refuge.
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