Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 13 janvier

Des dizaines de personnes, selon le Hamas, ont été tuées dans la bande de Gaza, dont le sud du territoire continue d'être pilonné par l'armée israélienne, au 99e jour de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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De la fumée s'élève de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 13 janvier 2024. (ALI JADALLAH / ANADOLU / AFP)

Le conflit entre Israël et le Hamas est entré dans son 99e jour. Le sud de la bande de Gaza a été de nouveau pilonné, samedi 13 janvier, par l'armée israélienne. Le ministère de la Santé du Hamas a fait état d'un nouveau bilan global de 23 843 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les massacres perpétrés par le Hamas sur le sol israélien ont eux fait environ 1 140 morts, selon un décompte de l'AFP à partir du bilan israélien. Le bilan dans l'enclave palestinienne reste lui invérifiable, en l'absence de sources indépendantes sur place. Voici ce qu'il faut retenir de la journée de samedi.

Des dizaines de personnes tuées dans le sud de la bande de Gaza, selon le Hamas

Des dizaines de personnes ont été tuées samedi dans la bande de Gaza, dont le sud a été encore pilonné par l'armée israélienne. Les frappes israéliennes ont fait plus de 60 morts, en majorité des femmes et enfants, et des dizaines de blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas. Sur le terrain, un correspondant de l'AFP a rapporté d'intenses bombardements nocturnes dans le sud de l'enclave palestinienne, à Khan Younès, devenue l'épicentre des combats, et à Rafah, près de la frontière avec l'Egypte, où des centaines de milliers de Gazaouis ont fui les affrontements plus au nord. 

Les "cent jours" sont "une tache sur notre humanité commune", selon l'ONU

"La mort à grande échelle, la destruction" et "la douleur des cent derniers jours" depuis le début de la guerre à Gaza sont "une tache sur notre humanité commune", a déclaré samedi le patron de l'agence d'aide aux réfugiés palestiniens de l'ONU (UNRWA). "Cela fait cent jours que cette guerre dévastatrice a débuté, tuant et déplaçant la population à Gaza, à la suite des attaques atroces du Hamas et d'autres groupes contre la population en Israël. Cela a été cent jours d'épreuves et d'angoisse pour les otages et leurs familles", a déclaré Philippe Lazzarini dans un communiqué publié alors qu'il se trouvait dans le territoire palestinien.

L'armée américaine frappe de nouveau les rebelles houthis au Yémen

L'armée américaine a mené samedi une nouvelle frappe contre des sites des rebelles houthis au Yémen, après de premières offensives américaines et britanniques vendredi. Les houthis, qui contrôlent de vastes régions du Yémen, ont renchéri dans leurs menaces contre le trafic maritime international en mer Rouge. Tôt samedi, la chaîne du mouvement armé, al-Masirah, a fait état de frappes sur au moins un site de la capitale yéménite, Sanaa. "L'ennemi américano-britannique cible la capitale, Sanaa, avec un [certain] nombre de raids", a communiqué al-Masirah sur son compte X, citant son correspondant dans la ville. Le Commandement militaire central des Etats-Unis (Centcom) a par la suite confirmé une frappe américaine vers 3h45 samedi (1h45 à Paris) "contre un site radar au Yémen".

En début de soirée, une source militaire alliée aux rebelles et une source policière ont annoncé qu'une nouvelle frappe avait touché la ville de Hodeida, située dans l'Ouest, en réponse à un tir de roquette effectué par les houthis depuis cette cité portuaire. Cette frappe n'a pas été revendiquée dans l'immédiat. Une correspondante de l'AFP à Hodeida a entendu le bruit d'un missile suivi d'une explosion puissante et, une heure et demie plus tard, un autre bruit d'explosion lointaine.

Dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas, la tension est montée en mer Rouge ces dernières semaines avec des attaques des houthis visant le trafic maritime, revendiqués comme un signe de solidarité avec la bande de Gaza. La Chine a dénoncé samedi les opérations américano-britanniques, affirmant par la voix de son représentant auprès des Nations unies que "cela ne contribue pas à la protection de la sûreté et de la sécurité des navires commerciaux et à la liberté de navigation".

 "Personne ne nous arrêtera", prévient Benyamin Nétanyahou

Le Premier ministre israélien a prévenu samedi que "personne" n'arrêterait son pays dans la guerre engagée dans la bande de Gaza. "Personne ne nous arrêtera, ni La Haye, ni l'Axe du Mal, ni personne d'autre", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv, en référence notamment à la requête de l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ) accusant Israël d'acte génocidaire dans l'enclave palestinienne.

Emmanuel Macron appelle à "reprendre encore et encore les négociations" pour la libération des otages

Le président de la République a appelé à "reprendre encore et encore les négociations pour la libération" des otages du Hamas, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et lors d'un rassemblement à Tel-Aviv en soutien aux otages. "La nation française est déterminée à ce que (...) tous les otages des attaques terroristes du 7 octobre dernier soient libérés. La France n'abandonne pas ses enfants", a déclaré Emmanuel Macron, promettant de les "ramener tous à la maison avec nous".

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