Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 8 décembre

Des combats acharnés se sont poursuivis pendant ce temps du nord au sud de la bande de Gaza, notamment à Khan Younès. Dans le même temps, le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté un appel au "cessez-le-feu immédiat" .
Article rédigé par franceinfo
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Des Palestiniens cherchent les décombres de la mosquée Deir al-Balah dans le centre de la bande de Gaza, après une frappe israélienne, le 8 mars 2023. (MAJDI FATHI / NURPHOTO / AFP)

La guerre dure depuis deux mois et un jour. Les Etats-Unis ont mis leur veto vendredi 8 décembre à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU réclamant un "cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza, dévastée par la guerre qui fait rage depuis deux mois entre l'armée israélienne et le Hamas. Dans le même temps, des combats acharnés se sont poursuivis pendant ce temps du nord au sud de la bande de Gaza, notamment à Khan Younès, la principale ville du sud. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée. 

Les Etats-Unis mettent leur veto à l'appel de l'ONU pour un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" 

Les Etats-Unis ont mis leur véto à une résolution du Conseil de sécurité appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza. Le projet de résolution, qui a recueilli 13 voix en faveur, une contre (Etats-Unis) et une abstention (Royaume-Uni), avait été préparé par les Emirats arabes unis. Le vote faisait suite à l'invocation sans précédent par Antonio Guterres mercredi de l'article 99 de la Charte des Nations unies, permettant au secrétaire général d'attirer l'attention du Conseil sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales". "Alors que la crise à Gaza s'aggrave et qu'elle menace de s'étendre, le Conseil ne se montre pas à la hauteur de la mission fondamentale que lui confie la Charte", a déploré l'ambassadeur français Nicolas de Rivière.

De féroces combats se poursuivent dans la bande de Gaza

L'armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza, à Khan Younès, située au sud, ainsi que dans la ville de Gaza, au nord. L'armée, qui mène des frappes sur d'autres localités dont Deir al-Balah, a dit avoir frappé "plus de 450 cibles" en 24 heures. Le ministère de l'Intérieur du Hamas a fait état de "dizaines de martyrs et de blessés". Le poète palestinien Refaat Alareer a été tué dans une frappe israélienne, ont annoncé ses proches.

Le chef de l'ONU qualifie les bombardements israéliens de "punition collective"

Malgré le vote du Conseil, Antonio Guterres "reste déterminé à pousser pour un cessez-le-feu humanitaire", a déclaré à l'AFP son porte-parole Stéphane Dujarric. Plus tôt dans la journée, le secrétaire général de l'ONU, avait expliqué que les violences commises par le Hamas ne justifient "en aucun cas la punition collective" des Palestiniens à Gaza. "Si les tirs indiscriminés de roquettes du Hamas vers Israël, et l'utilisation de civils comme boucliers humains sont des violations du droit de la guerre, un tel comportement n'absout pas Israël de ses propres violations", a-t-il déclaré. Le directeur de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, avait, lui aussi, appelé à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" et à mettre fin "à l'hécatombe des vies palestiniennes", tandis que les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes ont réclamé la fin "immédiate" de la guerre.

Une opération pour libérer des otages se termine par un échec

L'armée israélienne a reconnu l'échec d'une opération visant à libérer des otages dans la bande de Gaza, dans laquelle deux soldats ont été grièvement blessés. Les brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont annoncé avoir "réussi à déjouer une tentative israélienne de libérer un otage, en repérant des membres des forces spéciales israéliennes se faufilant dans le centre de la bande de Gaza" et qui s'étaient "glissés dans une ambulance". Elles ont affirmé qu'un otage était mort.

Six Palestiniens tués en Cisjordanie

Les forces israéliennes ont tué vendredi six Palestiniens, a affirmé le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne, dans un camp de réfugiés en Cisjordanie occupée. De son côté, le ministère de la Santé du Hamas a affirmé que 17 487 personnes étaient mortes dans les bombardements israéliens, à plus de 70% des femmes et enfants et jeunes de moins de 18 ans.

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