Guerre dans la bande de Gaza : l'armée israélienne a pris le contrôle de la partie palestinienne du point de passage de Rafah
Des chars israéliens sont entrés dans Rafah, mardi 7 mai, dans le sud de la bande de Gaza. Cette "opération ciblée de contre-terrorisme" dans "des zones spécifiques", selon les mots de Tel-Aviv, intervient quelques heures avant de nouveaux pourparlers au Caire (Egypte) pour tenter d'infléchir un accord de trêve entre l'Etat hébreu et le Hamas, au pouvoir dans l'enclave. Elle a été précédée par d'intenses bombardements nocturnes sur cette ville qui, selon l'ONU, abrite 1,2 million de Palestiniens.
Sommés lundi par l'armée israélienne d'évacuer l'est de Rafah, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, pour beaucoup déjà déplacés par la guerre, ont fui à la hâte.
L'armée israélienne a par ailleurs annoncé avoir pris "le contrôle opérationnel" de la partie palestinienne du point de passage avec l'Egypte, lequel permet l'accès de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. Une unité de blindés "a manœuvré dans la zone. A l'instant présent, des forces spéciales inspectent le point de passage", a fait savoir l'armée. "Nous avions des indices (...) que la partie gazaouie du point de passage (...) était utilisée par le Hamas à des fins terroristes", a-t-elle expliqué.
"Des millions de personnes menacées de famine"
Dimanche, des roquettes tirées par le Hamas contre le point de passage de Kerem Shalom entre Israël et Gaza ont tué quatre soldats israéliens, entraînant la fermeture de cet autre point de passage à l'aide humanitaire. Mardi, la branche armée du Hamas a annoncé avoir de nouveau tiré des roquettes "sur un rassemblement de troupes" israéliennes autour de Kerem Shalom.
Du côté diplomatique, des voix se sont élevées mardi pour faire part de leurs inquiétudes face à cette opération sur Rafah. "Il doit y avoir une ligne rouge (...), la fermeture de la frontière [avec l'Egypte] menace des millions de personnes de famine. Il est très clair que le droit international n'est plus respecté à Gaza", a déclaré la ministre belge de la Coopération au Développement, Caroline Gennez. "Il est important que nous donnions à Israël un signal correct et unanime pour que la violence s'arrête (...) Il faut s'assurer que tous les instruments à notre disposition soient sur la table, y compris des sanctions", a-t-elle averti, avant une réunion avec ses homologues des Vingt-Sept à Bruxelles.
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