Guerre entre Israël et le Hamas : les Etats-Unis vont commencer à larguer de l'aide humanitaire sur Gaza

Ce direct est désormais terminé. 

Les Etats-Unis vont participer "dans les prochains jours" à des largages d'aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée par l'armée israélienne, a déclaré le président américain, Joe Biden, vendredi 1er mars. "Dans les prochains jours, nous allons nous joindre à nos amis de Jordanie et autres en opérant des largages de nourriture et autres biens" sur Gaza, a-t-il affirmé. Effectuant un nouveau lapsus, le président américain a évoqué des largages d'aide sur l'Ukraine et non sur Gaza. Ses conseillers se sont empressés de préciser qu'il parlait bien du territoire palestinien. Jusqu'à présent, les Etats-Unis n'avaient pas procédé à de tels largages d'aide, jugeant leur efficacité limitée. 

Une nouvelle aide pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens. L'Union européenne va débloquer "en début de semaine prochaine" 50 millions d'euros d'aide à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a annoncé vendredi la Commission européenne, avant le déblocage ultérieur de 32 millions supplémentaires. L'Union européenne avait réclamé fin janvier un audit sur le fonctionnement de l'UNRWA, après des accusations sur la possible implication de certains de ses employés dans l'attaque du 7 octobre en Israël. 

La France demande une enquête sur les tirs lors d'une distribution d'aide à Gaza. "Il faudra une enquête indépendante pour déterminer ce qu'il s'est passé", a déclaré le ministre des Affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, sur France Inter, après l'annonce par le Hamas de 112 morts et de 760 blessés au cours d'une distribution d'aide alimentaire à Gaza. Si les circonstances doivent être éclaircies, l'armée israélienne a reconnu avoir ouvert le feu, tout en évoquant une bousculade mortelle. 

"Un grand nombre de blessures par balles", selon l'ONU. Une équipe de l'ONU ayant visité vendredi l'hôpital al-Chifa de Gaza, qui a accueilli des dizaines de blessés après le drame, ont vu "un grand nombre de blessures par balles", a annoncé Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU.

La communauté internationale s'indigne. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a dénoncé sur X un "nouveau carnage" et des morts "totalement inacceptables", tandis que les Etats-Unis ont exigé d'Israël "des réponses". La Chine, l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne, l'Arabie saoudite ou encore le Qatar ont eux aussi condamné ces événements. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence à huis clos et le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s'est dit "choqué" et a plaidé pour "une enquête indépendante efficace".

L'espoir d'une trêve s'amoindrit. Il n'y aura "probablement" pas de trêve d'ici à lundi, a affirmé Joe Biden, après avoir dit en début de semaine qu'il espérait un cessez-le-feu d'ici au 4 mars. Interrogé pour savoir s'il estimait que la tuerie survenue au cours de la distribution alimentaire aurait un impact sur les négociations en vue d'un cessez-le-feu, le président américain a répondu : "Je sais que ce sera le cas."