Guerre entre Israël et le Hamas : Emmanuel Macron dit "détester le débat" sur la valeur des "vies juives" et des "vies palestiniennes"

"Chaque vie compte dans ce monde", a martelé mercredi le chef de l'Etat lors d'une visite au Kazakhstan.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le chef de l'Etat Emmanuel Macron lors de sa visite à Astana (Kazakhstan), le 1er novembre 2023. (HANDOUT / KAZAKHSTAN'S PRESIDENTIAL PRESS  / AFP)

"Je déteste ce débat qui divise les gens et où l'on dit : 'Pour moi, les vies juives sont plus importantes' ou 'Pour moi, les vies palestiniennes sont plus importantes'", a affirmé Emmanuel Macron, mercredi 1er novembre. Le chef de l'Etat a fait cette déclaration lors d'une rencontre avec des étudiants à Astana, une étape de sa visite au Kazakhstan.

Revenant sur les bombardements de l'armée israélienne sur la bande de Gaza, le président français a plaidé pour "protéger d'abord les civils" car "ils n'ont rien à voir avec les attaques terroristes" du Hamas contre Israël du 7 octobre. "Il faut cibler et punir les groupes terroristes. Mais les civils ne sont pas ceux qu'il faut viser", a-t-il poursuivi.

Polémique en France après les propos de Caroline Fourest

"Je veux faire cette distinction car chaque vie compte dans ce monde", a renchéri Emmanuel Macron, qui s'exprimait en anglais à l'université Maqsut Narkibayev. Il a rappelé que la France avait demandé une "pause humanitaire" afin d'acheminer de l'aide à Gaza.

En France, une polémique est née après les déclarations de l'essayiste Caroline Fourest, qui a estimé lundi sur BFMTV qu'"on ne peut pas", selon elle, "comparer le fait d'avoir tué des enfants délibérément en attaquant comme l'a fait le Hamas, et le fait de tuer des enfants involontairement comme le fait Israël". La cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, a évoqué des mots "hiérarchisant les morts civils palestiniens et israéliens [qui] sont choquants, dangereux, racistes".

Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, au moins 1 400 personnes ont été tuées en Israël, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes. Le Hamas a fait état de son côté de près de 8 800 Palestiniens tués depuis le 7 octobre et les bombardements massifs de l'armée israélienne..

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