Guerre entre le Hamas et Israël : pour Yohann Soufi, ancien chef du bureau des affaires juridiques de l’ONU, "des crimes de guerre, il y en a eu des deux côtés"
Mardi 17 octobre, un hôpital de Gaza a été touché par un tir de roquette. Le bilan humain fait d’état d’au moins 200 morts. "Ce n’est pas la première fois malheureusement qu’un hôpital, une école ou un centre de santé est touché. Cela s’inscrit dans une certaine continuité. Aujourd’hui, avec une intensité qu’on n'a jamais vue auparavant", regrette Yohann Soufi, ancien chef du bureau des affaires juridiques de l’ONU. Il indique : "À Gaza, […] il n’y a pas d’endroit où on peut se sentir en sécurité. Normalement, dans les zones de guerre, les écoles, les hôpitaux, les bâtiments de l’ONU sont des zones sûres. Or, là, il n’y a plus aucune zone qui peut être une zone sûre pour les civils palestiniens."
Une enquête
Interrogé sur la situation sur place, Yohann Soufi répond : "La bande de Gaza a été coupée de moitié. Il n’y a plus d’accès à l’eau. Il n’y a pas d’accès à la nourriture, aux médicaments. […] Je n’ai pas de vocabulaire pour décrire la situation humanitaire. C’est un enfer sur terre. C’est un désastre."
Dans la matinée du 18 octobre, Israël apporte des preuves impliquant le Djihad Islamique. Une version soutenue par Joe Biden. Pour Yohann Soufi, "des crimes de guerre, il y en a eu des deux côtés". "Mon appel, c’est d’abord à une solution humanitaire immédiate. Et après, évidemment, à une enquête impartiale, indépendante. J’appelle notamment l’ONU et la Cour pénale internationale, qui sont toutes les deux saisies, à enquêter", précise-t-il.
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