Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 24 mars
Le président Emmanuel Macron a fait savoir au Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, dimanche 24 mars, "sa ferme opposition" à une offensive israélienne sur Rafah. Pendant ce temps, les bombardements israéliens et les combats entre Israël et le Hamas ont continué de faire rage à Gaza, tuant au moins 84 personnes en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas. Franceinfo fait le point sur les principales informations relatives au conflit israélo-palestinien.
Emmanuel Macron exprime "sa ferme opposition" à une offensive sur Rafah
Le président français a haussé le ton envers le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, marquant à nouveau "sa ferme opposition" à une offensive israélienne sur Rafah et avertissant que "le transfert forcé de population constituait un crime de guerre".
Lors d'un entretien téléphonique avec Benyamin Nétanyahou, Emmanuel Macron a aussi condamné "fermement les récentes annonces israéliennes en matière de colonisation", a indiqué l'Elysée. Israël a annoncé vendredi la saisie de 800 hectares de terres en Cisjordanie occupée.
Emmanuel Macron a également fait part de son intention de porter au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution pour appeler à "un cessez-le-feu immédiat et durable" à Gaza. Moscou et Pékin se sont opposés vendredi à une proposition de résolution similaire de Washington, dénonçant notamment un texte "hypocrite".
Deux nouveaux hôpitaux gazaouis assiégés par l'armée israélienne, selon le Croissant-Rouge
Le Croissant-Rouge palestinien a fait état de deux nouveaux hôpitaux assiégés dans la bande de Gaza par l'armée israélienne, qui mène depuis environ une semaine une opération similaire dans le principal centre hospitalier du nord du territoire palestinien.
Selon le Croissant-Rouge, des véhicules militaires sont arrivés dimanche matin aux abords des hôpitaux Nasser et al-Amal, dans la ville de Khan Younès, dans le sud du territoire, sur fond de tirs et de bombardement "intenses".
L'armée israélienne fait savoir que ses "troupes opèrent dans toute la zone d'al-Amal, elles n'opèrent pas actuellement dans les hôpitaux". Elle assure avoir lancé une opération dans le quartier d'al-Amal "en vue de continuer à démanteler les infrastructures terroristes et éliminer les acteurs terroristes dans le secteur".
Les bombardements sur Gaza se poursuivent
Les bombardements israéliens et les combats entre Israël et le Hamas continuent de faire rage à Gaza, alors que les négociations sur une trêve ne montrent aucun signe de progrès malgré les pressions redoublées des Etats-Unis.
Au total, 84 personnes ont été tuées dans ces bombardements en 24 heures, notamment dans la ville de Gaza (nord) et celles de Khan Younès et Rafah (sud), portant le bilan total palestinien à 32 226 morts, a annoncé le ministère de la Santé du Hamas.
Dans ce contexte, un vote sur un nouveau projet de résolution exigeant un cessez-le-feu "immédiat", préparé par huit des dix membres non permanents du Conseil de sécurité, est prévu lundi à l'ONU.
Trois morts dans des frappes israéliennes dans l'est du Liban
Un Syrien a été tué dans un raid aérien israélien dans l'est du Liban, bastion du Hezbollah, selon l'agence nationale d'information (ANI). L'homme est mort après avoir été grièvement blessé lors d'une attaque contre son véhicule à Souairi, a précisé l'ANI, ajoutant qu'il livrait de la nourriture et que la voiture appartenait au propriétaire d'un supermarché.
Le Hezbollah a par ailleurs annoncé la mort de deux de ses combattants dans des frappes d'Israël, qu'il a accusé de chercher à "étendre ses attaques".
Depuis le début en octobre de la guerre entre Israël et le Hamas, le mouvement islamiste libanais Hezbollah échange quotidiennement des tirs avec Israël à la frontière israélo-libanaise, en soutien à son allié palestinien dans la bande de Gaza. Israël lance depuis plusieurs semaines des raids aériens de plus en plus en profondeur sur le territoire libanais contre des positions du Hezbollah, accentuant les menaces d'une guerre ouverte.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.