Les funérailles de la jeune femme américano-turque tuée en Cisjordanie auront lieu samedi
Le corps de la jeune militante américano-turque tuée la semaine dernière en Cisjordanie d’une balle dans la tête lors d’une manifestation contre l’expansion des colonies a été rapatrié en Turquie. Elle sera inhumée samedi 14 septembre à Didim, dans l’ouest, non loin d’Izmir, la ville dont sa famille est originaire. Dans un pays qui a pris fait et cause pour les Palestiniens, la mort de la jeune femme a un retentissement particulier.
Les autorités se sont mobilisées dès la première heure pour organiser le transfert du corps de la jeune militante considérée en Turquie comme citoyenne turque. Faciliter la venue de ses parents depuis les Etats-Unis et exiger enquête et autopsie indépendante sont les deux objectifs du président Erdogan. Ce dernier s'est exprimé à l'issue du conseil des ministres. "Nous ferons tout pour que le meurtre de notre fille Aysenur Ezgi Eygi ne reste pas impuni et nous poursuivrons l'Etat hébreu au plus haut niveau en saisissant la Cour internationale de justice de la Haye".
Une commission d'enquête demandée auprès de l'ONU
Le parquet général d'Ankara a ouvert sa propre enquête et n'exclut pas d'émettre des mandats d'arrêt internationaux. Le ministre de la Justice saisit aussi l'ONU, demandant une commission d'enquête. Il dit disposer de preuves et joindra son rapport aux poursuites pour génocide engagé devant la Cour internationale de justice et la Cour pénale internationale.
Nul doute que les révélations du Washington Post selon lequel les tirs israéliens qui ont atteint la jeune femme se seraient produits alors que le calme était revenu et alors qu'elle s'était réfugiée dans une oliveraie à plus de 200 mètres de la colline où les soldats avaient pris position, constitueront une pièce maîtresse du dossier compilé par la justice turque.
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