Manifestations propalestiniennes : "On sait ce qu'on fait, on sait ce qu'on dit", défendent des étudiants lyonnais qui contestent toute instrumentalisation politique

Alors que le mouvement de soutien au peuple palestinien entamé à Sciences Po Paris s'étend aux IEP de régions, 200 étudiants se sont réunis à Lyon et défendent un mouvement spontané.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des étudiants pro palestiniens étaient réunis devant Sciences Po à lYon, mardi 30 avril. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

La mobilisation des étudiants pour défendre la Palestine continue de s'étendre petit à petit. Cette mobilisation sur les campus français, qui a réellement démarré la semaine dernière, fait écho aux contestations agitant de prestigieuses universités américaines, dont Columbia dont un bâtiment a été occupé, provoquant un vif débat politique outre-atlantique.

En France, des rassemblements et des actions ont été recensés notamment à Paris, Rennes, Strasbourg, Menton ou encore Saint-Etienne. À Lyon, près de 200 étudiants se sont rassemblés mardi 30 avril dans l'après-midi pour afficher leur soutien à Gaza. 

Ils parlent d'un mouvement spontané pour la cause palestinienne et ne se réclament d'aucun parti, tout en reconnaissant toutefois l'influence de la France Insoumise. "Je ne suis pas militant LFI, ni sympathisant ou quoi que ce soit, je ne suis pas encarté. Je ne crois pas que ce soit résumé à une entité politique ou un profil politique, même si LFI porte aujourd'hui cette parole et permet à beaucoup d'étudiants de Sciences Po d'être entendus", précise ainsi cet étudiant rencontré par franceinfo.

"Pas influencés par qui que ce soit"

"Il y a forcément des tendances gauche-droite qui sont très fortes, mais après c'est ce qui caractérise aussi l'université, la politisation, tout le monde se cherche. Je ne pense pas en tout cas que cela soit un climat propice à une récupération ou une instrumentalisation", témoigne une autre étudiante.

Aux côtés des étudiants à Sciences Po, quelques retraités et Bassem, un éducateur coiffé d'un keffieh. "La jeunesse, c'est de là que ça part, c'est l'avenir ! On a complètement notre mot à dire. Et contrairement à ce que disent les politiques, ce sont des gens bien réfléchis, tout le monde a la tête bien sur les épaules. On sait ce que l'on fait, on sait ce que l'on dit, on n'est pas influencés par qui que ce soit", défend-il.

Une autre manifestation a réuni une soixantaine de personnes devant l'université Lyon 3. Jeudi 2 mai, des étudiants prévoient de bloquer Sciences Po à Lyon.

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