Premier bateau d'aide déchargé à Gaza : "C'est une opération symbolique", selon Philippe Bonnet, de l'ONG Solidarités international

La cargaison du premier bateau d'aide humanitaire arrivé dans la bande de Gaza a été déchargée samedi. Philippe Bonnet, directeur des urgences pour l'ONG Solidarités international, a réagi sur franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
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Le navire humanitaire de l'ONG Open Arms, en route vers Gaza depuis Chypre, le vendredi 15 mars 2024. (AFP)

"C'est une opération symbolique qui, on l'imagine, a bénéficié d'un soutien politique énorme au plus haut niveau", affirme samedi 16 mars sur franceinfo Philippe Bonnet, directeur des urgences pour l'ONG Solidarités international, alors que la cargaison du premier bateau d'aide humanitaire arrivé vendredi dans la bande de Gaza depuis Chypre a été déchargée samedi. Elle va pouvoir être distribuée à la population menacée de famine après plus de cinq mois de guerre.

"On parle de 200 tonnes, ça fait cinq camions de 38 tonnes. Cinq camions alors qu'on a des milliers de camions qui attendent à Rafah. Il faudrait 500 camions par jour pour subvenir aux besoins de la population. Si on arrive à avoir ce niveau de levier sur les autorités pour permettre l'arrivée de ce bateau, ayons-le pour ouvrir la voie à tous ces camions chargés de marchandises qui attendent aux points de passage de Kerem Shalom et de Rafah", avance Philippe Bonnet. "C'est l'ouverture de ce type de corridors qui, on l'espère, pourra changer la situation humanitaire sur le terrain", dit-il.

Philippe Bonnet, qui était sur place cette semaine, décrit une "situation critique, notamment parce que l'aide n'arrive pas à rentrer. On manque d'eau potable, de nourriture. La situation sanitaire est terrible : on parle de latrines pour 600 personnes dans certains endroits, il n'y a pas de douches." Il évoque "une détresse profonde de cette population qui depuis cinq mois se déplace d'un endroit à un autre. Toute la vie s'est arrêtée."

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