Reportage Guerre entre Israël et le Hamas : la vie des habitants d'Ashdod, dans le sud d'Israël, rythmée par les alertes aux tirs de roquettes

Tous les jours, parfois toutes les heures, les habitants de cette ville, située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Gaza, se réfugient dans des abris en raison des alertes aux tirs de roquettes.
Article rédigé par Sandrine Etoa-Andegue
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
À Ashkelon, dans le sud d'Israël, une femme court vers un abri pendant une attaque à la roquette, le 10 octobre 2023. (JACK GUEZ / AFP)

Elle rententit tous les jours, parfois toutes les heures. L'alerte aux tirs de roquettes indique aux habitants de la ville d'Ashdod, dans le sud d'Israël, qu'il faut aller se réfugier le plus vite possible. Ils ont beau faire leurs courses, boire un café, il faut courir vers l'abri le plus proche : "C'est protégé là-bas mais moins qu'ici dans les escaliers et eux, ils restent là-bas. Moi, ça m'énerve. On ne peut obliger personne", raconte Léah, une employée d'un supermarché, à franceinfo. 

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Elle raconte que "c'est la deuxième fois de la journée que je me réfugie. Hier il n'y en a eu qu'une, ça dépend des jours." Malgré le "Dôme de fer" censé protéger Israël des roquettes tirées depuis Gaza, les missiles continuent de tomber depuis le début de l'attaque du Hamas, samedi 7 octobre. 

"On ne s'habitue pas à vivre ainsi."

Élie, habitant d'Ashdod

à franceinfo

Chacun vit cette situation à sa manière. Léah affirme n'avoir pas peur : "J'ai fait l'armée, ça fait longtemps que je vis ici. Ce n'est pas qu'on s'y habitue mais c'est ma foi en Dieu. Je sais qu'il me protège." En revanche, Élie estime que "on ne s'habitue pas à vivre ainsi." Il loge dans un hôtel de la ville depuis qu'une roquette s'est abattue sur sa maison, samedi dernier, dès le premier jour de l'attaque de l'organisation islamiste palestinienne. "J'essaie de ne pas montrer mon stress aux enfants pour ne pas les inquitéter, je garde mon calme", raconte-t-il à franceinfo. 

En face de lui, justement, l'un de ses enfants fait des grimaces pour essayer de lui arracher un sourire. Mais Orai, onze ans, a aussi du mal à garder son calme et il n'est pas le seul : "Le chien a eu très peur. Vous savez, les chiens sont des animaux qui entendent très fort. On l'a confié à nos voisins qui habitent dans un village. Ils ont une vingtaine de chiens maintenant, on savait que là bas, tous seraient à l'abri." Il se demande si ses camarades de classe, aussi, vont bien. Cela fait une semaine qu'il ne les a pas vus. 

L'angoisse des alertes aux tirs de roquettes dans le sud d'Israël - Reportage de Sandrine Etoa-Andègue

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