Cet article date de plus d'un an.

Reportage Guerre Israël-Hamas : à la frontière avec l'Egypte, le compte-gouttes de l'aide humanitaire pour Gaza

Un premier camion de fuel a pu enfin rentrer dans Gaza. Si cela est insuffisant en raison des besoins gigantesques dont ont besoin les Gazaouis, il s'agit d'une avancée dans l’acheminement de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne.
Article rédigé par franceinfo - Edouard Dropsy - Edité par Thomas Destelle
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des camions transportant de l'aide entrent à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 novembre 2023. (SAID KHATIB / AFP)

Valse d’avions à l’aéroport d’Al Aris,h à une cinquantaine de kilomètres de Rafah : de l’aide humanitaire venant des Émirats arabes unis et de Roumanie a atterri mercredi 15 novembre pour être acheminée vers Gaza. "Ce que nous envoyons principalement c'est de la nourriture et des colis, alimentaires ou non alimentaires, expose Lotfy Gheith, directeur des opérations du Croissant-Rouge égyptien. La situation change de jour en jour et les besoins pour les Palestiniens changent d’heure en heure."

Au poste-frontière de Rafah, ce sont des dizaines de camions qui franchissent la frontière. Quelques heures auparavant, l’ONU a réussi pour la première fois depuis le début de la guerre, à transporter du fuel dans la bande de Gaza. Mahmoud El Sherif, directeur d’une ONG égyptienne proche du gouvernement est soulagé : "Nous espérons qu’il y aura plus de camions de fuel qui passeront parce que nous avons eu des problèmes avec. Tout était bien là mais ensuite on ne parvenait pas à les acheminer."

Des évacués "terrifiés" et "fatigués"

Si des camions entrent, des bus de ressortissants étrangers et binationaux sortent, eux, de la bande de Gaza. Ils sont 2 700 depuis le 1er novembre, selon les autorités égyptiennes, sur les 7 000 qui étaient présents au début de la guerre. "La plupart d’entre eux ne veulent pas parler. Ils sont terrifiés, fatigués", raconte Karim Ali, venu accueillir des compatriotes autrichiens.

"Ils veulent se reposer. Ils ne veulent vraiment pas parler de qui est arrivé. Ils sont traumatisés."

Karim Ali

à franceinfo

Des Palestiniens sont également accueillis dans les hôpitaux du nord Sinaï, comme l’explique Amin Wagdy, le directeur de l’hôpital d’Al Arish, qui a accueilli 72 blessés : "Nous recevons des cas qui ont déjà été traités côté palestinien et nous procédons à la poursuite des traitements. Nous avons commencé à accueillir des cas depuis le 1er novembre, et nous avons la capacité de recevoir encore du monde."

Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé mercredi 15 à des "pauses et couloirs humanitaires" de quelques jours dans la bande de Gaza, plus d’un million de Gazaouis ont été déplacés et tentent toujours de survivre sans eau, ni électricité.

L'aide humanitaire pour Gaza, au poste-frontière de Rafah : reportage d'Edouard Dropsy

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.