: Témoignage "Ce que l'on voit est terrible" : une association de l'Oise fait partie des rares structures d'aide humanitaire présentes à Gaza
Elle prend de grands risques pour aider les autres. Nabila, une Palestinienne qui est en ce moment dans le sud de la bande de Gaza, agit pour pour le compte d’une association française. Comme les gens qu’elle soutient, Nabila est une refugiée. Elle a dû quitter son appartement de la ville de Gaza sous la contrainte, en catastrophe. "On a été bombardés au sixième étage alors qu'on était au quatrième, raconte-t-elle. Brusquement, on s'est retrouvés à courir dans les rues et puis on était obligés d'aller au sud."
Depuis Rafah, près de la frontière égyptienne, Nabila distribue de l’eau, des médicaments ou des matelas à des familles qui sont réfugiées chez des habitants ou le plus souvent dans des écoles des Nations unies. "Ce que l'on voit est terrible. On parle de 2 600 personnes dans une école. Il n'y a pas de conditions d'hygiène", déplore Nabila. Et certaines personnes se retrouvent à dormir par terre.
Peu de structures de soutien fonctionnent encore
Professeure d’anglais en temps normal, Nabila agit maintenant à temps plein pour l’Association méruvienne pour la Palestine, créée pendant la guerre de 2014 à Méru dans l'Oise. Elle a stocké de la nourriture en grande quantité dans un entrepôt, avant l’étranglement de l’enclave et la fin des stocks.
L’administration gouvernée par le Hamas s’est effondrée et les ONG ont retiré leur personnel international. L’association de Nabila fait partie des rares structures de soutien qui fonctionnent encore dans Gaza. "Dans le monde, il y a beaucoup de personnes qui agissent pour nous aider, explique Nabila. Après, sur le terrain, c'est vraiment difficile parce que c'est une exposition directe à la mort. Il m'est arrivée d'aller dans une boulangerie pour récupérer du pain que je vais donner aux écoles, et deux secondes après elle était bombardée."
L’association agit notamment dans le nord, où les combats sont les plus durs. Aujourd’hui les habitants cuisinent au bois. Et ils récupèrent de l’eau de pluie dans des bassines, puisque le mauvais temps commence à s’installer.
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