: Témoignage "J'ai du mal à respirer, j'entends les bombardements pendant mon sommeil" : une Palestinienne raconte le quotidien à Gaza
Cela fait maintenant 10 jours que les conditions de vie se dégradent de jour en jour dans la bande de Gaza. Le quotidien est toujours aussi difficile pour les Gazaouis, à l'image d'Aseel, une jeune Palestinienne que franceinfo a pu joindre par téléphone. Cette journaliste doit faire son travail sans électricité, avec seulement un générateur qui fonctionne une heure par jour. "Aujourd'hui, j'ai dû rédiger un article avec une feuille et un stylo", raconte-t-elle. Elle a tout de même pu charger son téléphone et son routeur pour avoir internet.
Manque d'eau, manque de nourriture, manque de tout
En attendant l'aide humanitaire, dont Joe Biden a annoncé, mercredi 18 octobre, qu'elle pourrait transiter par l'Égypte, la vie devient de plus en plus compliquée. "Nous remplissons des réservoirs d'eau deux fois par semaine et nous ne buvons que quelques gorgées d'eau par jour, raconte Aseel à franceinfo. Parfois, l'eau n'est pas potable. C'est dangereux mais on n'a pas le choix pour rester en vie." La nourriture vient à manquer aussi, la journaliste se nourrit exclusivement de nouilles et de boîtes de conserve. Autre problème : les réfrigérateurs ne fonctionnent plus, étant donné que la seule centrale électrique du territoire palestinien est à l'arrêt, faute de carburant.
"Parfois, l'eau n'est pas potable. C'est dangereux, mais on n'a pas le choix pour rester en vie."
Aseel, une Palestinienne bloquée dans la bande de Gazaà franceinfo
À ces journées compliquées, il faut aussi supporter les bombardements israéliens la nuit. "J'ai du mal à respirer, je dors mal, raconte Aseel à franceinfo. J'entends les bombardements pendant mon sommeil et je me réveille un million de fois par nuit, de peur d'apprendre de mauvaises nouvelles de la part de ma famille ou de mes amis." Deux des amis d'Aseel ont déja été tués depuis le début de l'offensive du Hamas contre Israël, le samedi 7 octobre.
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