: Témoignage "J'aurais préféré mourir" : ce grand-père de Gaza a perdu 20 membres de sa famille dans une frappe israélienne
À Gaza, il y a les morts, plus de 29 700 selon le dernier décompte du ministère de la Santé du Hamas, mais aussi les blessés, qui sont 70 000, toujours selon le Hamas. Les morts et les blessés gazaouis représentent 5% de la population de l'enclave palestinienne. Autant de vies arrachées, comme celle d’Abu Mohammad. Il y a quelques semaines, sa maison a été visée par une frappe israélienne. Il est le seul parmi ses proches à s’en être sorti.
Abu Mohammad est allongé sur un lit de l’hôpital Al-Aqsa, au centre de Gaza. Il est désespéré : "J’aurais préféré mourir... Pourquoi rester en vie ? Pourquoi cette souffrance ? C’est tellement dur, confie-t-il la gorge nouée. De plus, les médecins m’ont annoncé qu’ils allaient m’amputer. J’ai été amputé des deux jambes."
"Une déflagration"
Cette nuit-là, ils étaient 20 dans la grande maison familiale. Depuis le bombardement, il est l’unique survivant. "On dormait tous dans le salon, les femmes étaient dans une chambre à côté, mais les hommes étaient dans le salon. J’ai été réveillé en sursaut, en pleine nuit, par une déflagration", raconte Abu Mohammad.
"J’ai essayé de me lever, mais je n’ai pas pu. J’avais de multiples fractures aux jambes. Je me suis appuyé sur mes mains pour me redresser."
Abu Mohammad, seul survivant du bombardement de la maison familialeà franceinfo
À l’hôpital, des psychologues comme le docteur Arafat Abu Machayikh, accompagnent Abu Mohammad. Le médecin avoue être démuni, face à la peine d’un homme qui a tout perdu. Il adorait ses petits-enfants, dit-il. Et sa tristesse est insurmontable.
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