Témoignages De retour de Gaza, des médecins de l'International Rescue Comittee racontent les conditions d'hygiène et de sécurité dans les hôpitaux

Des médecins de l'International Rescue Comittee ont tenu une conférence de presse, lundi, pour raconter les conditions déplorables dans les hôpitaux de Gaza.
Article rédigé par franceinfo - Gwendal Lavina
Radio France
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Temps de lecture : 2min
L'hôpital Al-Aqsa, le 3 avril 2024. (- / AFP)

Au Moyen-Orient, l'escalade entre Israël et l'Iran met au second plan la situation à Gaza. Pourtant, l'armée israélienne affirme préparer "les prochaines étapes de la guerre" dans la bande de Gaza. Le Premier ministre Benyamin Néthanyahou expliquait dans une vidéo, diffusée dimanche 21 avril, que "la pression militaire et politique augmentera sur le Hamas dans les prochains jours."

Voilà qui inquiète les humanitaires sur place. Des médecins de l'International Rescue Comittee participaient à une conférence de presse, lundi 22 avril, pour raconter ce qu'ils ont vu dans la bande de Gaza et les conditions déplorables dans lesquelles ils tentent de travailler.

Les docteurs Mahim Qureshi et Khaled Dawas reviennent tout juste de l'hôpital Al-Aqsa, situé dans le centre de la bande de Gaza. Ils décrivent des villes complètement détruites et un hôpital surchargé avec très peu de matériel pour travailler, la docteur Mahim Qureshi est chirurgienne vasculaire : "Des équipements basiques dont on a besoin pour toute opération, comme des tubes d'aspiration ou des scalpels, ne sont pas disponibles. Pas plus que des draps qui sont censés garantir la stérilisation des opérations."

"C'est le résultat de la guerre"

Le même désarroi à chaque fois. Comme lorsqu'un jeune homme se présente avec la jambe déchirée par des éclats d'obus : "Quand il est arrivé avec cette blessure horrible aux urgences, la chose la plus propre que j'ai trouvé à placer sur ce qu'il restait de sa jambe, et qui n'était pas encore plein de sang, a été une couche pour bébés."

Le docteur Khaled Dawas, lui, en a assez de devoir se satisfaire de ces conditions : "Il y a un niveau minimum de sécurité et d'hygiène dans lesquelles vous pouvez espérer travailler en tant que médecin. Je suis déjà allé à Gaza plusieurs fois et ce n'était pas comme ça. L'idée que les conditions étaient aussi mauvaises avant est fausse : c'est le résultat de la guerre." Tous les deux sont prêts à repartir mais dénoncent l'aide qui ne rentre pas dans Gaza. Une aide dont ils ont désespérément besoin pour soigner.

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