: Témoignages Guerre entre le Hamas et Israël : "Il n'y a aucun endroit sûr" dans la bande de Gaza, déplorent les habitants
Lors de sa venue mercredi 18 octobre en Israël, le président des États-Unis Joe Biden doit tenter de débloquer l'aide humanitaire bloquée à la frontière avec l'Egypte. Les Américains travaillent également à la mise sur pied de zones sécurisées qui seraient épargnées par les frappes israéliennes, alors que des centaines de personnes ont été tuées mardi dans l'explosion d'un hôpital de Gaza. Les deux belligérants se rejettent la responsabilité : le Hamas a imputé ce drame à l'armée israélienne, alors qu'Israël attribue cette destruction à un tir de roquette manqué du Jihad islamique palestinien.
Environ 600 000 Gazaouis se sont déplacés vers le sud à la demande des Israéliens. Iyad a 36 ans et vit à 10 km de la frontière avec l'Egypte, au sud de la bande de Gaza, dans un immeuble de trois étages qui héberge sa famille et des déplacés. Ils sont 45 au total à vivre dans ce bâtiment, dans un sentiment dit-il "d'insécurité permanente" : "La peur est vraiment partout à Gaza."
"Quand on marche dans les rues aujourd'hui, on utilise des masques. Parce qu'il y a les cadavres des morts qui sont coincés sous les décombres des maisons."
Iyad, Gazaouià franceinfo
Dans cette guerre, même les bâtiments de l'ONU n'offrent pas de protection absolue. Jehad Abu Hassan a installé ses trois enfants dans le sous-sol d'un centre de formation des Nations unies depuis une semaine. Il considère que le drapeau de l'ONU offre une sécurité relative. "Ce matin, je voyais un missile qui tombait à quelques centaines de mètres de là où je suis. On a eu un peu de sable qui est tombé sur nos têtes, donc il n'y a aucun endroit sûr."
Pour autant, Iyad n'attend rien de zones de sécurités qui seraient garanties par les Israéliens et les Américains. Au contraire, il s'en méfie plutôt. " On n'a pas confiance avec les Occidentaux en général. Ça, c'est vraiment de la désinformation." Avec cette situation de blocage dans le sud de l'enclave, sans sécurité ni aide humanitaire, certains déplacés envisagent de revenir chez eux. Même si le voyage paraît désormais très compliqué.
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