L'Afghanistan sous tension
Dernière actualisation : 11h38
A deux jours des élections présidentielles et provinciales, Kaboul a été la cible d'un attentat à la bombe, probablement perpétré par un kamikaze, qui a fait au moins cinq morts et une trentaine de blessés, dont des civils. Un peu plus tôt dans la matinée, ce sont des roquettes qui se sont abattues sur le palais présidentiel et le quartier général de la police, sans faire de victime cette fois-ci.
Un scrutin sous haute tension
Ces violences interviennent à la veille des élections présidentielles et provinciales qui auront lieu après-demain. Jeudi, quelque 17 millions d'électeurs inscrits, dont environ 40% de femmes sur une population d'environ 33 millions d'habitants devront en effet choisir leur président entre 41 candidats, dont deux femmes. Hamid Karzaï est donné grand favori pour un deuxième mandat de cinq ans.
_ Les électeurs afghans devront par ailleurs renouveler les 34 conseils provinciaux, soit un total de 420 sièges, pour lesquels 3.197 candidats se sont inscrits, dont 328 femmes. Cent vingt-quatre sièges sont réservés aux femmes.
Un scrutin sous haute tension en raison des menaces des talibans, mais également des soupçons de fraude. L'Union Européenne va dépêcher sur place 120 observateurs indépendants. Côté afghan, 8.000 personnes seront chargées de surveiller le bon déroulement du vote.
Barack Obama droit sans ses bottes
Les élections présidentielles et provinciales afghanes de ce jeudi font figure de test pour le président américain. Barack Obama a envoyé des renforts cette année dans le pays, alors que les chefs de guerre gagnent du terrain sur le plan politique et que l'intensité du conflit a atteint des niveaux jamais vus en huit ans. Les armées étrangères présentes en Afghanistan ont en effet essuyé plus de pertes depuis mars que sur toute la période allant de 2001 à 2004.
Mais le chef de la Maison Blanche veut maintenir le cap, affirmant que la victoire contre les talibans ne sera ni "rapide" ni "aisée"... mais qu’il s'agit d'une "guerre qui mérite d'être menée". Dans un discours prononcé hier devant des anciens combattants, à Phoenix (Arizona), le président américain a ainsi défendu sa stratégie militaire en Afghanistan.
Cécile Mimaut, avec agences
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