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L'armée syrienne qui a pénétré à Deraa il y a 10 jours a commencé à se retirer jeudi de cette ville

C'est ce qu'a affirmé mercredi un porte-parole militaire. L'armée syrienne avait affirmé que son intervention visait à pourchasser des "groupes terroristes extrémistes".Jeudi, des témoins signalaient des arrestations massives dans la ville de Saqba, près de Damas.
Article rédigé par France2.fr
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Manifestants anti-gouvernementaux à Banias (nord), le 4 mai 2011 (AFP)

C'est ce qu'a affirmé mercredi un porte-parole militaire. L'armée syrienne avait affirmé que son intervention visait à pourchasser des "groupes terroristes extrémistes".

Jeudi, des témoins signalaient des arrestations massives dans la ville de Saqba, près de Damas.

Des étudiants de Damas soutiennent les manifestants
Des manifestations de solidarité avec Deraa se sont déroulées dans plusieurs villes.

Ainsi quelque 150 étudiants de la faculté d'économie ont observé un sit-in pour manifester leur soutien aux habitants de Deraa, avant d'être dispersés par la force. Trois d'entre eux ont été arrêtés, a indiqué le président de l'Organisation nationale des droits de l'Homme, Ammar Qorabi.

"Par notre âme, Par notre sang nous nous sacrifions pour Deraa", "Levez le siège de Deraa", ont-ils scandé.

Les militants, qui contestent le régime en place en Syrie depuis 1963, ont dénoncé la répression et les récentes arrestations massives de contestataires, faisant état d'au moins 500 arrestations par jour à travers le pays.

Selon des ONG, la répression a fait quelque 600 morts depuis le 15 mars et le nombres de personnes "détenues ou disparues pourrait dépasser les 8.000".

Alors que des renforts sont envoyé à Al-Rastan, place forte de la contestation, le siège de Banais, a aussi été renforcé par les forces de sécurité qui ont procédé à de nombreuses arrestations aux barrages érigés à l'entrée de la ville et confisqué des camions chargés d'aide humanitaire destinée aux habitants, ont indiqué un militant et un témoin.

Réactions à l'étranger
Dans l'attente d'une "normalisation" de la situation, la France a recommandé à ses citoyens dont la présence en Syrie n'est pas indispensable de quitter le pays, alors que son chef de la diplomatie Alain Juppé a dit que son pays était en faveur de "sanctions ciblées" de l'UE contre M. Assad qui serait selon lui évincé si la répression perdure.

A propos de la situation à Deraa, Washington parlé "de mesures franchement barbares qui s'assimilent à la punition collective de civils innocents".

Le chef des Nations unies Ban Ki-moon s'est entretenu mercredi par téléphone avec le président syrien Bachar al-Assad et lui a demandé de coopérer avec une commission d'enquête du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, a indiqué son porte-parole.

"Il a demandé au président Assad de permettre l'accès immédiat à l'ONU de manière à évaluer les besoins humanitaires des populations civiles affectées. Le secrétaire général a apprécié la volonté du président Assad d'envisager une telle évaluation (dans la ville) de Deraa", a ajouté le porte-parole.

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