L'opposition syrienne a évoqué dimanche ses efforts pour se rassembler afin de venir à bout du régime d'Assad
"Il faut renverser la tyrannie et (les agents de) la sécurité. Nous accueillons tous ceux qui n'ont pas de sang sur les mains", a déclaré Hassan Abdel Azim, l'un des responsables de l'opposition, à Damas.
Le président Assad a reçu à Damas une délégation de parlementaires russes et s'est félicité de la position russe équilibrée et constructive".
M. Abdel Azim est le coordinateur général du Comité national pour le changement démocratique (CNCD), qui s'est réuni samedi près de Damas. Il regroupe des partis "nationalistes arabes", kurdes, socialistes et marxistes ainsi que des personnalités indépendantes comme l'écrivain Michel Kilo et l'économiste Aref Dalila.
Les opposants tentent actullement de s'organiser. Ils prévoient d'annoncer en Syrie la formation d'une coalition qui comprendra le CNCD, les partis libéraux de la "Déclaration de Damas", la Confrérie des Frères musulmans ainsi que des islamistes indépendants.
Deux autres instances existent depuis quelque temps: Le "Conseil national", majoritairement composé d'islamistes, et le "Conseil national de transition syrien", dirigé par un académicien très en vue exilé à Paris, Burhan Ghalioun.
La Russie, interlocuteur privilégié
Le président Bechar al-Assad mise lui sur le soutien sans faille de la Russie. A l'issue de la rencontre à Damas des parlemantaires russes, russes, le vice-président du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), Ilias Oumakhanov, a déclaré que "les dirigeants (syriens) ont compris que, pour trouver une issue à la crise politique, il fallait unir toutes les forces politiques".
Lors de l'entretien, M. Assad a mis en garde contre toute intervention étrangère en Syrie , une éventualité que les opposants réunis samedi ont également rejetée.
"Pour renverser le régime de sécurité tyrannique et corrompu et pour obtenir un changement démocratique, la révolution du peuple syrien doit continuer", a indiqué un communiqué du CNCD élaboré samedi et lu dimanche lors de la conférence de presse par un dirigeant du comité, Abdel Aziz Khayer.
"Il faut aussi mettre fin à la solution militaire, autoriser les manifestations, faire rentrer l'armée dans les casernes, juger les responsables du massacre des manifestants, libérer tous les détenus politiques et entamer une réconciliation entre l'armée et le peuple", indique le texte.
Pour les observateurs, l'opposition comprend trois courants: les "nationalistes arabes", les libéraux, et les islamistes, en particulier la Confrérie des Frères musulmans, basée à Londres et bien organisée.
Sur le terrain, quatre personnes dont un enfant de onze ans, ont succombé dimanche à des blessures subies ces derniers jours à Deraa (sud), Homs (centre) et dans la région de Jabal al-Zaouia (nord-est).
Par ailleurs, les forces de sécurité ont arrêté 70 civils, des proches de personnes recherchées par les autorités, lors d'opérations à Khan Cheikoun et d'autres villages de la province d'Idleb (nord-ouest), selon l'OSDH.
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