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L'opposition yéménite a décidé lundi de donner plus de force à la contestation pour obtenir le départ du président Saleh

De violents affrontements ont opposé lundi la police et des partisans d'un chef tribal rallié à la contestation, cheikh Sadek al-Ahmar, faisant six tués et 39 blessés, selon des sources médicale et gouvernementales.Les Etats-Unis ont exhorté M.Saleh à sortir de l'impasse en paraphant un accord sur une transition du pouvoir.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Manifestants anti-gouvernementaux à Sanaa, le 23 mai 2011 (AFP/Mohammed Huwais)

De violents affrontements ont opposé lundi la police et des partisans d'un chef tribal rallié à la contestation, cheikh Sadek al-Ahmar, faisant six tués et 39 blessés, selon des sources médicale et gouvernementales.

Les Etats-Unis ont exhorté M.Saleh à sortir de l'impasse en paraphant un accord sur une transition du pouvoir.

Cet accord a été élaboré par les monarchies du Golfe mais M.Saleh traîne toujours les pieds pour l'accepter.

M. Saleh doit céder le pouvoir "immédiatement", a lancé pour sa part l'Union européenne, avertissant qu'autrement elle "réexaminera sa politique à l'égard du Yémen", dans un communiqué publié lundi au terme d'une réunion de ses ministres des Affaires étrangères à Bruxelles.

La France a dénoncé lundi le comportement "irresponsable et inacceptable" du président Saleh.

En affichant son refus de signer le document, M. Saleh avait mis en garde dimanche soir l'opposition contre une "guerre civile".

La révolte va prendre de l'ampleur
Par la voix de son porte-parole, M.Mohamed Qahtan a répondu: "Notre seule option est d'intensifier la révolte pacifique et de continuer à resserrer l'étau autour du régime jusqu'à l'étouffer".

Dans cette tactique, l'opposition est aidé par les jeunes qui campent depuis trois mois sur la Place du "Changement" à Sanaa. Ceux-ci ont également décidé "d'intensifier le mouvement de protestation et d'appeler à la grève générale quatre jours par semaine", a déclaré à l'AFP un des meneurs du mouvement, Wassim al-Qirshi.

"Le régime est sur le point de tomber, et il tente de nous entraîner vers la violence, mais nous ne lui donnerons aucune chance d'avoir recours à la force", a-t-il dit.

L'inquiétude était palpable dans les rues de la capitale. "Nous ne savons pas où Saleh nous emmène. Les pays du Golfe auraient dû poursuivre leurs efforts afin que le pays ne bascule pas dans la violence", affirme Ahmad Saleh, un fonctionnaire.

Réunis dimanche soir à Ryad, les ministres des Affaires étrangères des monarchies du Golfe ont "suspendu leur initiative" en raison de l'attitude du président Saleh et appelé les Yéménites à épargner à leur pays "une catastrophe".

Le médiateur du Golfe, Abdellatif Zayani, avait quitté Sanaa dimanche soir sans avoir obtenu la signature par le chef de l'Etat de l'accord.

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