Le Yémen basculait dans le chaos mercredi avec des combats de rue ayant fait près de 40 morts à Saana
Des forces du président Ali Abdallah Saleh se sont affronté à des combattants tribaux à Sanaa et des heurts ont éclaté dans la ville sudiste de Zinjibar.
Le mouvement de contestation au Yémen se pouruit depuis quatre mois, prenant un nouveau tournant depuis le 23 mai, avec l'arrivée d'un puissant chef tribal rallié à l'opposition.
Ces combats, suivis dans le sud du pays d'affrontements entre l'armée et des extrémistes, ont éclipsé le mouvement de contestation populaire à Sanaa, où seuls quelques centaines d'irréductibles campaient encore sur la "place du Changement".
La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a lié mercredi la fin de la crise du Yémen au départ de M. Saleh, au pouvoir depuis 33 ans.
A Sanaa, les habitants d'Al-Hassaba, quartier où se concentrent les combats dans le nord de la ville, ont passé une nouvelle nuit blanche en raison des tirs de tous calibres à la faveur desquels les hommes de l'influent chef tribal Sadek al-Ahmar se sont rapprochés du siège de la présidence.
Les autorités ont accusé les forces du général Ali Mohsen al-Ahmar, rallié à la contestation et sans lien de parenté avec le chef tribal, de prendre part aux combats au côté de ce dernier. Les troupes du général dissident contrôlent le nord et l'ouest de Sanaa, les pro-Saleh tenant le reste de la ville.
On était d'autre part toujours sans nouvelles mercredi de trois Français portés disparus le 28 mai et dont l'enlèvement n'a pas été revendiqué.
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