Liban : reprise des combats pendant la nuit
Les combats, au fusil, au lance-grenades et au mortier, ont
commencé peu après 2 heures du matin, dans les quartiers de Bab
al-Tebbaneh et Jabal Mohsen, situés au nord de Tripoli, avant une accalmie intervenue au bout d'une heure d'affrontements. On ne connaît pas encore le bilan de ces nouvelles violences.
Hier, des combats ont déjà fait un mort et quatre blessés dans le nord du Liban, où partisans de la majorité et de l'opposition se sont de nouveau affrontés dans un climat de tension aiguë et en l'absence de toute perspective de déblocage politique.
En fin de journée, le calme était revenu et l'armée avait repris le contrôle du secteur touché par les combats, dans le nord de la ville, appelant les hommes en armes à rentrer chez eux. Une partie des commerces dans le centre de Tripoli, la deuxième ville du Liban, sont restés fermés.
Selon les services de sécurité, 61 personnes sont mortes et 198
blessés dans le pays depuis 7 mai.
Pas de dialogue
Hier, la majorité, soutenue par les Occidentaux, a répété qu'elle n'accepterait pas de dialoguer avec l'opposition menée par le Hezbollah, le puissant parti chiite appuyé par l'Iran et par la Syrie, sous la menace des armes.
Pour tenter de désamorcer ce statu quo, une délégation de la Ligue arabe (avec notamment son secrétaire général Amr Moussa) est attendue demain à Beyrouth. Le Hezbollah a annoncé hier qu'il accueillait favorablement la venue de cette à condition qu'elle fasse preuve d'impartialité dans la crise, alors que l'Union européenne et l'ONU ont affirmé leur soutien au gouvernement libanais.
_ Alors que l'armée libanaise s'est déployée depuis samedi à travers le pays, l'opposition a prévenu qu'elle poursuivrait son mouvement de "désobéissance civile" et plusieurs routes restaient bloquées, dont l'axe stratégique menant à l'aéroport de Beyrouth, au sud de la capitale.
Matteu Maestracci avec agences
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