Carlos Ghosn a peur de la justice du Japon, et aussi de ses médias
Quelque 150 journalistes ont assisté à la conférence de presse de Carlos Ghosn mercredi 8 janvier au Liban. Parmi eux, peu de Japonais. Beaucoup n'ont plus la confiance de l'ancien PDG de Renault.
Carlos Ghosn voulait mercredi 8 janvier dire toute la vérité rien que la vérité devant un parterre de journalistes. Ceux-ci étaient français, américains ou japonais. Ces derniers ont été triés sur le volet bien plus que les autres. Une petite dizaine d'entre eux seulement ont pu être accrédités pour assister à la conférence de presse. Les autres, une soixantaine, se sont vu refuser l'entrée et ont dû rester dehors. L'un d'entre eux a confié à franceinfo à quel point il ne comprenait pas, à quel point il était déçu et à quel point il considérait cela comme étant une injustice.
Ghosn face à la justice libanaise
A l'intérieur, Carlos Ghosn s'est justifié. Il assume avoir refusé l'accréditation de plusieurs journalistes japonais parce que certains d'entre eux entretiendraient des liens étroits avec la justice nippone, et que beaucoup considéreraient Carlos Ghosn comme étant coupable avant même d'être jugé. Maintenant, Carlos Ghosn est convoqué par la justice libanaise jeudi matin à cause d'un mandat d'arrêt lancé par Interpol. Il s'agit d'une convocation formelle et le Liban n'extrade pas ses ressortissants. Il pourrait être entendu par la justice française, en France ou depuis le Liban, car le juge peut se déplacer.
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