Carlos Ghosn : Interpol demande son arrestation au Liban
Après la fuite rocambolesque de Carlos Ghosn au Liban pour échapper à la justice japonaise, lundi 30 décembre, une perquisition a eu lieu à son domicile à Tokyo (Japon) et plusieurs personnes ont été interpellées à Istanbul, en Turquie, où l'ex-PDG de Renaut-Nissan aurait transité. Lui affirme avoir tout planifié seul.
Depuis son évasion lundi 30 décembre, c'est la seule image à avoir filtré : Carlos Ghosn et sa femme photographiés par une amie le soir du réveillon de la Saint-Sylvestre. Le cliché a été pris à Beyrouth, au Liban. Depuis plusieurs jours, cette villa cossue de la capitale libanaise a pris des airs de forteresse. Cernée par les journalistes, la maison est sous haute protection, bien gardée par les caméras de vidéosurveillance et les agents de sécurité. L'ancien grand patron pourrait s'y trouver. Sa femme, Carole, a été aperçue à l'entrée jeudi 2 janvier, derrière les vitres teintées d'une voiture.
"C'est moi seul qui ai organisé mon départ"
Alors que les caméras s'agglutinent à Beyrouth, l'enquête se poursuit. À Istanbul (Turquie), là où son avion aurait fait escale, sept personnes, dont quatre pilotes, ont été interpellées. À Tokyo, les enquêteurs ont perquisitionné la dernière résidence de Carlos Ghosn. Ils cherchent les indices qui pourraient expliquer les circonstances de sa fuite. Par communiqué, l'ancien PDG affirme jeudi que ses proches n'y sont pour rien, réfutant des accusations "fausses et mensongères". "C'est moi seul qui ai organisé mon départ", assure-t-il. Et pourtant, l'homme a sans doute bénéficié de complicité, peut-être, selon des experts, via des services d'une société spécialisée dans ce type d'exfiltration. Carlos Ghosn est jeudi soir un homme libre, mais recherché. À la mi-journée, Interpol a officiellement demandé au Liban l'arrestation de l'ancien grand patron.
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