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Emmanuel Macron s'emporte contre un journaliste du "Figaro" à propos d'un article sur le Liban

Emmanuel Macron faisait allusion à un article dans lequel Georges Malbrunot écrivait que le président français avait menacé d'imposer des sanctions contre les leaders politiques qui seraient réfractaires aux réformes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Beyrouth (Liban), mardi 1er septembre 2020.  (REUTERS)

"Ce que vous avez fait, compte tenu de la sensibilité du sujet (...) est irresponsable", s'est emporté Emmanuel Macron, mardi 1er septembre. Le destinataire de ces reproches ? Le journaliste du Figaro Georges Malbrunot, auteur d'un article évoquant, selon des sources concordantes, une menace française de sanctions contre les responsables libanais qui bloqueraient des réformes. 

Sur des images de la chaîne LCI, qui suivait le déplacement à Beyrouth du président français, on voit Emmanuel Macron interpeller le journaliste à l'issue d'une conférence de presse. Selon les mots du président, l'article du spécialiste du Moyen-Orient, publié le 30 août par le quotidien, est "irresponsable pour la France, irresponsable pour les intéresses et grave d'un point de vue déontologique", lance Emmanuel Macron en haussant le ton. "Vous m'avez toujours entendu défendre les journalistes, je le ferai toujours. Mais je vous parle avec franchise, ce que vous avez fait est grave, non professionnel et mesquin".

La discussion a duré plusieurs minutes, a précisé à l'AFP le journaliste. 

"L'incident est clos" 

"Je suis très surpris de la virulence de cette attaque, qui est inacceptable et à laquelle j'ai répondu. Je me suis expliqué avec l'Élysée, pour moi l'incident est clos", a commenté le journaliste, spécialiste du Moyen-Orient et ancien otage de l'Armée islamique en Irak. Pendant la conférence de presse, Emmanuel Macron avait déjà épinglé l'article, sans le nommer, en critiquant ceux qui "écrivent les pires bêtises sur le sujet sans vérification aucune" et en les invitant à "lui poser directement la question".

"Ce que le président lui a reproché, c'est de ne pas avoir donné à l'Elysée la possibilité de réagir à des informations qui le mettaient en cause", a réagi l'Elysée. "Nous avons échangé avec Georges Malbrunot et le Figaro. L'incident est clos".

Interrogé sur l'hypothèse de sanctions individuelles contre les leaders libanais, il a ensuite démenti cette hypothèse, sans écarter complètement, à plus long terme, "un mécanisme de sanctions plus large".

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