Liban : un an après l'explosion à Beyrouth, une famille sur trois a un enfant traumatisé, prévient l'Unicef
"Un an après les événements tragiques, la vie des enfants reste profondément affectée", pointe l'agence onusienne.
Un an après l'explosion meurtrière au port de Beyrouth, une famille sur trois au Liban a des enfants présentant encore des signes de traumatisme, a annoncé mardi 3 août le Fonds de l'ONU pour l'enfance (Unicef). "Une famille sur trois (34%) a des enfants montrant encore des signes de détresse psychologique", a affirmé l'Unicef (lien en anglais), qui a mené une enquête en juillet auprès de 1 200 familles. Chez les adultes,"la proportion atteint près d'une personne sur deux (45,6 %)", ajoute l'agence onusienne.
Outre l'explosion qui a fait plus de 200 morts, le Liban a également dû faire face à la pandémie de Covid-19 et à une crise économique sans précédent. "Un an après les événements tragiques, la vie des enfants reste profondément affectée", a regretté Yukie Mokuo, représentante de l'Unicef au Liban.
"Ces familles ont du mal à se remettre des conséquences de l'explosion survenue au pire moment possible."
Yukie Mokuo, représentante de l'Unicef au Libandans un rapport
En juillet, l'Unicef avait rapporté que la quasi-totalité des familles ayant réclamé de l'aide à la suite de l'explosion avaient toujours besoin de soutien. Beaucoup de personnes ayant perdu leur emploi à cause de l'explosion sont toujours au chômage, selon l'Unicef, alors que le Liban est en proie à une paupérisation à grande échelle, une inflation galopante et des pénuries en tout genre. "La vie des enfants est en danger alors que la crise qui s'aggrave laisse la plupart des familles incapables de subvenir à leurs besoins de base", a déploré Yukie Mokuo.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.