Liban : le Parlement échoue pour la huitième fois à désigner un chef de l'Etat
Les députés libanais ont tenu une huitième session, jeudi 1er décembre, sans parvenir à élire un chef de l'Etat. Le pays, sans président depuis un mois, est dirigé par un gouvernement intérimaire chargé uniquement d'expédier les affaires courantes et incapable de contenir l'effondrement économique. Le Parlement est profondément divisé entre le camp du Hezbollah, puissante formation pro-iranienne qui n'a pas de candidat déclaré, et le groupe opposé, qui n'a pas les voix nécessaires pour faire élire son candidat, Michel Moawad.
Ce dernier a obtenu 37 voix jeudi, loin des 86 requises pour être élu au premier tour ou des 65 nécessaires pour emporter un second tour. Cinquante-deux députés, notamment du camp pro-Hezbollah, ont voté blanc. D'autres parlementaires ont inscrit sur leur bulletin de vote des slogans ou des noms fantaisistes, dont celui du président brésilien élu, Lula.
Le Parlement s'est déjà réuni à huit reprises pour choisir un chef d'Etat, depuis fin septembre, sans succès. La date de la prochaine séance a été fixée au 8 décembre. L'élection d'un président pourrait prendre des mois, comme cela s'était produit lors de celle de Michel Aoun en 2016, après une vacance de 29 mois au sommet de l'Etat. Le chef d'Etat avait quitté ses fonctions le 30 octobre dernier, à la veille de l'expiration de son mandat, sans successeur désigné.
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