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Liban : un Casque bleu irlandais de l'ONU tué par balle dans l'attaque de son véhicule

L'attaque s'est produite mercredi soir dans une zone du Liban sud où le Hezbollah pro-iranien est fortement implanté.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des soldats libanais sur les lieux d'une attaque qui a couté la vie à un Casque bleu irlandais, le 15 décembre 2022. (MAHMOUD ZAYYAT / AFP)

C'est la première fois qu'un Casque bleu est tué dans des violences au Liban depuis janvier 2015, lorsqu'un militaire espagnol avait été tué par des tirs de l'armée israélienne. La Force intérimaire des Nations unies au Liban, la Finul, a annoncé, jeudi 15 décembre, l'ouverture d'une enquête, après la mort d'un Casque bleu irlandais, la veille, dans l'attaque du véhicule qu'il conduisait. Trois autres personnes ont été blessées dans cette attaque survenue "près du village d'Al-Aqbiya", a ajouté la Finul. 

Cette force, composée de quelque 10 000 Casques bleus, est déployée depuis 1978 pour faire tampon entre le Liban et Israël, deux pays qui restent techniquement en état de guerre après plusieurs conflits.

Deux véhicules de la Finul se dirigeaient vers Beyrouth quand ils ont été séparés, "l'un d'eux ayant été encerclé par une foule hostile", a précisé jeudi le ministre irlandais des Affaires étrangères et de la Défense, Simon Coveney, à la radio irlandaise RTE. "Des coups de feu ont été tirés, malheureusement l'un de nos Casques bleus a été tué".

La France demande une enquête "sans délai, ni entraves" 

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit "profondément attristé", a déclaré son porte-parole. Il a demandé "qu'une enquête rapide soit menée par les autorités compétentes pour déterminer les faits et établir les responsabilités". L'ambassade des Etats-Unis à Beyrouth a aussi condamné l'attaque, affirmant qu'elle mettait "des civils libanais en danger et mettait en péril la stabilité au Liban sud".

A Bruxelles, le Premier ministre irlandais, Micheal Martin, a jugé "prudent d'attendre une enquête plus complète". Quant à la France, qui a un contingent au sein de la Finul, elle a demandé "une enquête sans délai, ni entraves".

Des forces de la Finul étaient déployées sur place jeudi, ainsi que des soldats libanais.

Des incidents ont opposé par le passé des patrouilles de la Finul et des partisans du Hezbollah dans les zones frontalières contrôlées par le mouvement chiite. Le chef de l'appareil sécuritaire du Hezbollah, Wafic Safa, a souligné sur la chaîne locale LBCI que l'incident était "non intentionné", appelant à attendre les résultats de l'enquête.

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