Liban : une opération de nettoyage débute dans une réserve naturelle après une marée noire en Israël
La réserve de Tyr est touchée par l'équivalent de deux tonnes de goudron, selon le Conseil national de la recherche scientifique libanais.
Munis de râteaux et de pelles, des volontaires d'une association de défense civile et des riverains ont commencé le nettoyage d'une réserve naturelle côtière dans le sud du Liban, samedi 27 février, après une importante marée noire chez le voisin israélien. L'Etat hébreu, avec qui le Liban est officiellement en guerre, avait annoncé il y a une semaine qu'un navire avait déversé "des dizaines à des centaines de tonnes" de bitume sur son littoral, selon des premières indications.
Le drame écologique s'est propagé jusqu'au sud du Liban, où du goudron est visible le long du littoral allant de la ville frontalière de Naqoura jusqu'à Tyr, un peu plus au nord. Cette zone, l'une des plus préservées du littoral libanais, abrite de nombreuses plages de sable et est notamment considérée comme un important site pour les tortues marines. Elle s'étale sur 3,8 km² de terres et 113 km² de surface marine.
Un important site pour les tortues marines
"La réserve de Tyr est touchée par l'équivalent de deux tonnes de goudron, dont 90% est désormais caché dans le sable", a déploré Mouïn Hamza, secrétaire général du Conseil national de la recherche scientifique, venu encourager les participants. Les opérations de nettoyage pourraient durer entre une à deux semaines, a-t-il assuré à l'AFP, saluant "l'effort important (...) et l'enthousiasme" des jeunes et des riverains.
Mouïn Hamza avait déjà évoqué, jeudi, un risque de voir la mer jeter du pétrole sur les côtes "durant deux ou trois mois". Les autorités ont lancé une évaluation des dommages, notamment avec des images prises par drone, mais il faudra du temps pour arriver à une évaluation finale. Rapportant des "dégâts très importants" dans les régions de Naqoura et Bayada, dans le sud, il a assuré que des résidus ont aussi été retrouvés sur une plage de Beyrouth, à une centaine de kilomètres plus au nord.
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