: Vidéo "Il n'y avait pas de possibilités d'un procès équitable au Japon" pour Carlos Ghosn, assure l'un de ses avocats français
Dans une interview exclusive, lundi, François Zimeray déclare que l'ancien patron de Renault et Nissan avait au Japon "moins de droits qu'un terroriste n'en aurait eu en France s'il avait été mis en examen".
"Il faut bien comprendre que Carlos Ghosn au Japon avait moins de droits qu'un terroriste n'en aurait eu en France s'il avait été mis en examen", assure François Zimeray, l'un des avocats français de Carlos Ghosn, dans une interview exclusive à Maryse Burgot, grand reporter à France Télévisions, lundi 6 janvier.
"Des droits fondamentaux lui ont été niés"
Dans un communiqué publié le 31 décembre, peu après son arrivée au Liban, Carlos Ghosn disait avoir fui le système judiciaire "partial" du Japon. Une affirmation qu'accrédite son avocat, qui vient de le rejoindre à Beyrouth. "Si un terroriste est mis en examen, il a droit à un avocat dès la première heure de sa garde à vue, il a droit à accéder à son dossier, il doit savoir ce qu'on lui reproche et pouvoir y répondre. Il a droit à des visites familiales. Tous ces droits fondamentaux ont été niés à Carlos Ghosn", explique-t-il.
S'il concède qu'"aucun avocat ne peut conseiller à son client de se placer dans l'illégalité", il assure toutefois "qu'il n'y avait pas de possibilités d'un procès équitable au Japon" pour son client. Carlos Ghosn doit tenir une conférence de presse mercredi à Beyrouth.
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