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Vidéo Le Liban organise des rapatriements en Syrie pour les réfugiés qui le souhaitent

Publié
Temps de lecture : 1min
Article rédigé par franceinfo, Aurélien Colly
Radio France

Après huit ans de guerre, et plusieurs années à vivre dans la difficulté au Liban, des réfugiés syriens font le choix de rentrer dans leur pays.

Il y a huit ans, le 14 mars 2011, la guerre civile en Syrie démarrait. Elle semble aujourd'hui gagnée par le président Bachar Al-Assad, toujours en place grâce à son allié russe. L'organisation terroriste État islamique est désormais décimée et l’heure est à la normalisation pour le régime. Mais quid des quelque cinq millions de Syriens qui ont fui leur pays ? Près d’un million sont au Liban, où des retours ont été mis en place, en collaboration avec le régime syrien, mais sans grand succès.

Les retours volontaires sont organisés au stade de Burj Hammoud, à Beyrouth. Ce matin-là, une centaine attendent de partir. Assis sur des valises et quelques sacs en toiles qui résument 6 ans d’exil, Mohamad, père de famille originaire d'Alep, est convaincu qu'il fait le bon choix. 

Les trois premières années, on s’en sortait ici, les trois suivantes, on mendiait pour manger. Mieux vaut rentrer, les choses se sont améliorées.

Mohamad

à franceinfo

"Le plus difficile, c’était l’école, on ne pouvait pas payer", confirme à quelques mètres, sa femme, Amina. Une mère qui s’inquiète quand même pour son fils de 17 ans, que l’armée du régime réclamera pour le service militaire obligatoire, jusqu’à 42 ans. C’est la hantise de nombreux hommes, très rares dans ces convois qui n’ont en fait ramené que quelques milliers de syriens depuis six mois, pour un million de réfugiés au Liban. "Ici, le quotidien est difficile. Beaucoup renvoient leur femme et leur famille, mais ils restent. Les hommes qui rentrent partent à l’armée ou se font arrêter", résume Mansour, 32 ans, dont le frère combat pour l’armée syrienne libre et qui survit à Beyrouth, en réparant des téléphones.

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