A Mossoul, ravagée par l'Etat islamique, le pape prie pour les "victimes de la guerre"
François poursuit son voyage historique en Irak, sous haute protection, au cœur de l'ancienne "capitale" du "califat".
Une visite hautement symbolique au milieu des décombres laissés par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI). Le pape François a poursuivi son déplacement en Irak, dimanche 7 mars, en priant pour les "victimes de la guerre" dans la ville de Mossoul, la "capitale" du "califat" défait il y a trois ans. Sous très haute protection pour le dernier jour de ce voyage historique, le pape est revenu sur le sort de la communauté chrétienne d'Irak, l'une des plus vieilles au monde, mais aussi l'une de celles qui a connu le plus d'exils.
"La diminution tragique des disciples du Christ, ici et dans tout le Moyen-Orient, est un dommage incalculable, non seulement pour les personnes et les communautés intéressées, mais pour la société elle-même qu'ils laissent derrière eux", a-t-il lancé.
Une visite sous haute protection
A Mossoul, prospère ville patricienne et commerciale depuis des siècles, les autorités catholiques ne sont pas parvenues à trouver une église en état pour accueillir le pape François. Au total, 14 églises de la province de Ninive (nord), dont Mossoul est le chef-lieu, ont été détruites, dont sept remontant aux Ve, VIe et VIIe siècle, et il a donc fallu construire une scène dans les ruines de quatre églises de différentes obédiences, dont l'église al-Tahira de Mossoul, vieille de plus de 1 000 ans.
C'est de là que le pape s'est adressé à une petite foule sous les youyous et les cris de "Viva papa". Aux alentours, gardes et barrages de sécurité étaient partout dans la province, où se terrent encore des jihadistes malgré la défaite militaire de l'EI fin 2017. Ce dimanche est la journée au cours de laquelle gardes du corps et forces de l'ordre seront le plus en alerte. Les rares kilomètres que le pape a parcourus par la route l'ont été à bord de voitures blindées. Pour la majorité des 1 445 km de son parcours entamé vendredi, le souverain pontife se déplace à bord d'un avion ou d'un hélicoptère.
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