Irak : les symptômes d'une attaque chimique à Mossoul inquiètent la Croix-Rouge
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a lancé une alerte vendredi sur la possible utilisation d'arme chimique à Mossoul en Irak, sans être en mesure de préciser à quel camp elle pourrait être attribuée.
Alors que les forces irakiennes sont engagées pour reprendre la partie ouest de Mossoul (Irak) au groupe jihadiste Etat islamique, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est inquiété vendredi 3 mars des blessures de plusieurs habitants hospitalisés, cohérents avec une exposition à un produit chimique.
Des symptômes identiques
Les sept personnes souffrantes sont arrivées mardi et mercredi dernier dans un hôpital d’Erbil, dans le nord de l'Irak. Une mère de famille, ses cinq enfants, ainsi qu'une autre femme ont été prises en charge par la Croix-Rouge. Le groupe venait d'un même quartier de Mossoul et ces personnes présentaient des symptômes identiques. La porte-parole du Comité international de la Croix rouge pour le Moyen-Orient, Iolanda Jaquemet, a évoqué "des ampoules, des irritations au niveau des yeux et de la peau, des vomissements et des accès de toux".
Nous ne savons pas qui est l’origine de cette attaque chimique, mais l’important est de rappeler que l’utilisation d’armes chimiques dans le cadre des combats est totalement interdite par le droit humanitaire.
Iolanda Jaquemet, CICR
Le CICR n'est pas en mesure de préciser la nature du produit soupçonné, ni d'attribuer la responsabilité de l'attaque. Le rappel des humanitaires est intervenu alors que la Russie et la Chine ont bloqué un projet de résolution, mardi 28 février, à l’ONU. Le texte réclamait des sanctions contre plusieurs responsables syriens pour leur implication présumée dans l’utilisation précédente d'armes chimiques en Syrie.
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