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Afghanistan : un attentat revendiqué par l'Etat islamique fait 23 morts et 107 blessés à Kaboul

L'attaque, qui visait le général Abdul Rashid Dostum, vice-président de retour d'exil, s'est déroulée à la sortie de l'aéroport international de Kaboul.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des membres des forces de sécurité, portent un blessé, après un attentat-suicide, à Kaboul (Afghanistan), le 22 juillet 2018. (OMAR SOBHANI / REUTERS)

Un attentat suicide a visé, dimanche 22 juillet, à Kaboul (Afghanistan), le général Abdul Rashid Dostum, chef de guerre et vice-président de retour d'exil. L'attaque a fait au moins 23 morts et 107 blessés, selon le plus récent bilan du ministère de l'Intérieur. "Ce bilan pourrait encore évoluer", selon le porte-parole du ministère, Najib Danish. L'attaque a été revendiquée par les jihadistes du groupe Etat islamique.

L'attentat a frappé aux portes de l'aéroport international de Kaboul,alors que le convoi officiel quittait les lieux, au milieu d'une foule dense. Le convoi de voitures blindées venait de passer et le général Dostum et sa suite sont indemnes, mais l'explosion a tué neuf membres des forces de sécurité, selon le porte-parole de la police de Kaboul, Hashmat Stanikzai.

Un collaborateur de l'AFP tué dans l'attaque

Parmi les victimes, le bureau de l'AFP à Kaboul pleure un de ses collaborateurs, le chauffeur Mohammad Akhtar, 31 ans, père de quatre enfants. Employé depuis 2007, il est le second collaborateur de l'AFP tué dans un attentat en moins de trois mois après la mort, le 30 avril, du chef de la photo, Shah Marai, également frappé par un attentat suicide.

Accusé de viol sur un rival fin 2016, le général Abdul Rashid Dostum, qui avait quitté le pays en mai 2017 pour échapper à la justice, a été accueilli en héros par une délégation d'officiels afghans et des dizaines de partisans. Dostum doit reprendre ses fonctions de vice-président malgré l'enquête à son encontre. Agé d'une soixantaine d'années, Dostum collectionne depuis des décennies les faits de guerre et les pires exactions, comme la mort de 2 000 talibans enfermés dans des conteneurs. Une enquête a été ouverte en janvier 2017 par la justice afghane, sous pression des Occidentaux, après qu'il eut ordonné à sa garde personnelle de capturer son rival Ahmad Ishchi, de l'avoir séquestré, fait torturer et violer avec un fusil d'assaut.

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