Deux hommes, suspectés de propagande pro-Daech sur l'application Telegram, arrêtés près de Roubaix
Deux hommes âgés de 18 et 31 ans ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste" dans le Nord. Ils sont suspectés d'avoir eu une "activité intense" en faveur du groupe Etat islamique sur l'application cryptée Telegram.
Deux hommes âgés de 18 et 31 ans, suspectés de propagande en faveur du groupe Etat islamique sur l'application cryptée Telegram ont été arrêtés début décembre près de Roubaix (Nord). Ils ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste", a appris mercredi 20 décembre franceinfo de source judiciaire, confirmant une information d'Europe 1. Les deux hommes ont été placés en détention provisoire.
Une "activité intense", selon le parquet de Paris
Selon le parquet de Paris, ces deux hommes, originaires du Nord, avaient une "activité intense" sur Telegram, où ils relayaient la propagande du groupe Etat islamique.
Une source judiciaire évoque un "jihad médiatique". Les deux hommes passaient plusieurs heures par jour sur l'application, pour rediffuser des messages et des images. Leurs groupes de discussions rassemblaient 30 à 50 personnes.
Abdel, le plus âgé, né à Roubaix, était l’administrateur du centre médiatique An-Nur France, l’un des piliers de la propagande de Daech sur internet en France. Il avait créé une dizaine de comptes sur Telegram. Revenu d'Egypte avant l'été, il était en lien direct avec un jihadiste français parti en Syrie et à l'origine de plusieurs revendications d'attentats.Le plus jeune, Florentin, né à Mantes-la-Jolie (Yvelines), se disait, récemment, prêt à partir en Syrie
Telegram dans le viseur des autorités
Les deux hommes ont été mis en examen le 8 décembre dernier pour association de malfaiteurs terroriste car l'intensité de leur activité a été considérée comme allant au-delà de l'apologie du terrorisme. Ils ont incité des personnes à se rendre dans les zones de combat, de source proche du dossier.
Telegram se trouve régulièrement dans le collimateur de plusieurs pays pour servir de moyens de communication avec des groupes terroristes mais aussi pour son refus de principe de communiquer les données de ses utilisateurs aux autorités.
Montrée du doigt après les attentats de Paris en 2015, elle s'était alors décidée à bloquer des comptes utilisés par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
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