Drone piégé en Irak : "C'est la première fois" que Daech utilise ce genre d'armes
Deux soldats français ont été blessés le 2 octobre à Erbil, en Irak, par un drone piégé. Il s'agit d'une "vraie menace" a estimé Michel Polacco, le spécialiste défense et aéronautique de franceinfo.
Deux soldats français des commandos parachutistes de l'armée de l'air ont été blessés, dont un très grièvement, le 2 octobre à Erbil, en Irak, par un drone piégé envoyé par un groupe lié à Daech. Une nouvelle arme dans l'arsenal des djihadistes, comme l'a confirmé ce mercredi 12 octobre Michel Polacco, spécialiste défense et aéronautique de franceinfo.
France Info : Ce type d'attaque avec un drone piégé est-il nouveau ?
Michel Polacco : Pour moi, un pas a été franchi. C'est la première fois que Daech utilise un drone pour s'approcher de forces adverses, pour piéger les gens qui se sont approchés pour le ramasser. Sous cette forme-là, cette menace est nouvelle, et elle est réelle.
Pourtant, les drones sont utilisés par Daech depuis longtemps, non ?
Depuis plus de deux ans, les combattants de Daech utilisent les drones pour l'imagerie. C'est-à-dire pour leur communication. Ensuite, ils les ont utilisés pour faire du 'targeting', du ciblage et observer les endroits intéressants à attaquer. Daech a par ailleurs déjà utilisé des drones vendus dans le commerce pour larguer de petites bombes artisanales.
Est-ce que ces nouvelles armes sont efficaces ?
L'effet militaire est réduit, puisque ce genre d'attaque touche un petit nombre de soldats. Mais l'effet politique est très important car cela leur permet de revendiquer des actions contre le 'grand Satan', leurs adversaires.
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