Enseignant décapité dans les Yvelines : "Un terrorisme freelance, low cost et décentralisé très compliqué à prévenir"
Samuel Paty a été tué vendredi 16 octobre en sortant de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). C’est un cours sur la liberté d’expression qui lui a coûté la vie. L’analyse samedi soir sur franceinfo d’Elyamine Settoul, qui enseigne la prévention de la radicalisation.
"C’est très compliqué de prévenir ce type d’attentat à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). C’est un terrorisme freelance, low cost et décentralisé donc c’est très compliqué pour les services de renseignement et de sécurité d’identifier ce type de profil qui fonctionne de manière isolée et sans réseau", analyse sur franceinfo samedi 17 octobre Elyamine Settoul, maître de conférences au Conservatoire national des Arts et Métiers.
"Ce sont des actions violentes menées par des individus qui ont des parcours divers et chaotiques. On sait peu de choses sur l’assaillant. La Tchétchénie a été marquée par la violence, le pays a fourni des cadres à Daech. Lui avait 18 ans et il est passé par la case délinquance. Ce sont des jeunes qui développent souvent une haine de la société", explique-t-il.
"Internet, c’est 50% du jihad"
"La menace est pertinente et continue d’être alimentée par les réseaux sociaux et le web. Internet, c’est 50% du jihad, pour certains idéologues de Daech. C’est une arme très puissante, pas chère et accessible", poursuit Elyamine Settoul, qui enseigne la prévention de la radicalisation.
"Il faut assécher les sites web un peu dangereux et complotistes, faire en sorte que les jeunes ne développent pas des discours de rupture", affirme-t-il. "La France a les moyens de lutter contre ces terroristes invisibles si elles se les donnent. L’école, cible des groupes jihadistes au même titre que les policiers et les militaires occidentaux, doit rester un sanctuaire", conclut Elyamine Settoul.
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