Cet article date de plus de neuf ans.

Irak : l'ONU dénonce les enlèvements et les tortures d'enfants perpétrés par l'Etat islamique

Le Comité des droits de l'enfant des Nations unies (CRC) a rendu public, mercredi 4 février, un rapport accablant.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des réfugiés yézidis qui ont fui l'Etat islamique en Irak, le 28 novembre 2014 à Al-Hasakah (Syrie). (AHMED IBRAHIM / ANADOLU AGENCY / AFP)

Des enfants vendus, crucifiés ou enterrés vivants. L'ONU a dénoncé, mercredi 4 février, l'enlèvement et le recrutement en Irak, par des "groupes armés", en particulier par l'Etat islamique (EI), "d'un grand nombre d'enfants" pour en faire des combattants, des kamikazes et des boucliers humains, ainsi que les sévices sexuels et les autres tortures qui leur sont infligés.

Ce constat s'appuie sur un rapport du Comité des droits de l'enfant des Nations unies (CRC). "Des enfants [sont] utilisés comme kamikazes, y compris des enfants handicapés ou ceux qui ont été vendus à des groupes armés par leurs familles", soulignent les auteurs du rapport.

Des "boucliers humains"

Ils expliquent aussi comment certains mineurs ont été transformés en "boucliers humains" pour protéger des installations de l'EI des frappes aériennes. D'autres enfants ont été forcés à travailler à des postes de contrôle ou ont été employés à la fabrication de bombes pour les jihadistes.

Le comité a exhorté Bagdad à explicitement criminaliser le recrutement d'une personne de moins de 18 ans dans les conflits armés. Le CRC a, en outre, dénoncé les nombreux cas d'enfants torturés, victimes de violences sexuelles ou purement et simplement assassinés, notamment ceux appartenant à des minorités comme les Yézidis

Le comité a toutefois souligné que certaines violations des droits des enfants ne pouvaient être attribuées aux seuls jihadistes. De précédents rapports relevaient ainsi que des mineurs étaient obligés d'être de faction à des postes de contrôle tenus par les forces gouvernementales ou que des enfants étaient emprisonnés dans des conditions difficiles à la suite d'accusations de terrorisme. Un document dénonçait également des mariages forcés de fillettes de 11 ans.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.