Le Royaume-Uni rejoint la coalition militaire internationale contre l'Etat islamique

Le Parlement britannique a approuvé par 524 voix contre 43, vendredi 26 septembre, le principe de raids aériens contre l'Etat islamique, strictement limités à l'Irak. Cette décision ouvre donc la voie à d'éventuelles frappes de la Royal Air Force au sein de la coalition menée par les Etats-Unis, à laquelle participe la France. Six Tornado britanniques déployés dans la région pourraient ainsi intervenir dès vendredi soir.

Devant le Parlement, le Premier ministre britannique, David Cameron, a martelé que l'intervention envisagée répondait à une requête expresse du gouvernement de Bagdad et était donc "légale", et que "les seules troupes au sol seraient irakiennes et kurdes", à l'exclusion de tout déploiement terrestre britannique. Face aux députés qui redoutent un enlisement comme en Afghanistan ou en Irak, il a convenu que l'engagement britannique serait "une affaire d'années plutôt que de mois".

L'opposition approuve l'engagement des forces

"Nous ne pouvons pas rester sans rien faire devant la menace de l'EI", a convenu peu après le chef de l'opposition travailliste, Ed Miliband, confirmant qu'une majorité se dégagerait en faveur de la motion gouvernementale. David Cameron avait longuement déminé le terrain pour s'éviter un nouveau camouflet. Il y a treize mois, la Chambre des Communes avait, en effet, opposé son veto à des représailles militaires contre le régime syrien de Bachar Al-Assad, accusé d'avoir eu recours à des armes chimiques.

Des dizaines d'autres pays participent, d'une manière ou d'une autre, à la coalition. Les Pays-Bas et la Belgique ont mis des avions de combat F-16 à sa disposition. D'autres, comme l'Allemagne, envoient des armes aux Kurdes irakiens, alors que l'Australie a déployé 600 soldats aux Emirats arabes unis. La Turquie a confirmé être prête à prendre toutes les mesures, y compris militaires, contre l'EI.