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Le succès posthume d'un tweet de Kenji Goto, exécuté par le groupe Etat islamique

"Haïr n'est pas du ressort des hommes, juger est du domaine de Dieu, écrivait le Japonais en septembre 2010. Ce sont mes frères arabes qui m'ont enseigné cela." Ce message a été rediffusé près de 30 000 fois.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Kenji Goto, l'otage japonais exécuté par le groupe Etat islamique, sur une photo datée du 24 octobre 2014. (AHMED MUHAMMED ALI / ANADOLU AGENCY / AFP)

Le message a recommencé à circuler après l'assassinat du journaliste, jugé "ignoble" par le Japon et condamné à travers le monde. Un ancien tweet prônant la patience et rejetant la haine posté par Kenji Goto, otage japonais exécuté la semaine dernière par le groupe Etat islamique (EI), a été rediffusé à de nombreuses reprises par les internautes.

"Haïr n'est pas du ressort des hommes"

"Fermez vos yeux et soyez patients, écrivait Kenji Goto en septembre 2010. Si vous vous mettez en colère et hurlez, c'est fini. C'est presque comme prier. Haïr n'est pas du ressort des hommes, juger est du domaine de Dieu. Ce sont mes frères arabes qui m'ont enseigné cela."

Ce message en japonais, dont on ignore dans quel contexte et pour quelle raison il a été écrit, a déjà été retweeté plus de 29 000 fois, phénomène qui s'amplifie d'autant plus que les médias s'en font l'écho. Les livres de Kenji Goto sont aussi devenus des "best-sellers" épuisés sur les sites de vente en ligne.

Les mises en garde du gouvernement japonais

Par ailleurs, le secrétaire général adjoint du gouvernement, Hiroshige Seko, a indiqué que le ministère des Affaires étrangères japonais avait demandé à plusieurs reprises à Kenji Goto de renoncer à son voyage dans la zone contrôlée par les jihadistes de l'Etat islamique.

Finalement, le journaliste, qui avait en tête d'aller sauver son ami Haruna Yukawa aux mains de l'EI depuis août, a quitté le Japon et serait entré dans la zone contrôlée par les jihadistes autour du 24 octobre. Capturé dans la foulée, il a finalement été exécuté après plusieurs menaces du groupe islamiste, qui réclamait le versement d'une rançon de 200 millions de dollars en échange de sa libération.

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