Le groupe Etat islamique annonce l'exécution de l'otage japonais Kenji Goto
Ce journaliste japonais était retenu par les jihadistes depuis octobre.
Sept jours après avoir exécuté un premier otage japonais, le groupe Etat islamique (EI) a affirmé dans une vidéo diffusée samedi 31 janvier avoir tué le journaliste Kenji Goto. Un acte qualifié d'"ignoble" par Tokyo et fermement condamné par Washington, Paris et Londres. Le Japon a juré immédiatement annoncé qu'il ne céderait pas face au terrorisme.
"Nous en sommes outrés et condamnons (cet acte) avec la plus grande fermeté", a déclaré le porte-parole du gouvernement nippon, qui a jugé "hautement probable" l'authenticité de la vidéo relatant l'exécution. "C'est un acte de terrorisme ignoble contre lequel je suis très en colère", a renchéri le Premier ministre Shinzo Abe, visiblement ému. "Nous ne pardonnerons jamais aux terroristes", a-t-il poursuivi. "Le Japon est fermement résolu à prendre ses responsabilités en lien avec la communauté internationale pour combattre le terrorisme" et pour que ceux qui en sont responsables "soient traduits en justice".
Un "meurtre odieux et barbare"
Né en 1967 et père de deux jeunes enfants, Kenji Goto était un journaliste indépendant qui fournissait des reportages sur le Moyen-Orient aux chaînes de télévision japonaises. Il s'était rendu sur les traces du premier otage japonais capturé dans cette zone en août, avant d'être enlevé à son tour fin octobre ou début novembre. Dans la nouvelle vidéo diffusée samedi sur Twitter, on voit Kenji Goto en tenue orange à genoux, à côté d'un homme debout, masqué et tout de noir vêtu, avec un couteau à la main. La dernière image présente un corps sans vie.
Selon le centre de surveillance des sites islamistes SITE, le bourreau à l'accent britannique est le même que sur les précédentes vidéos de décapitation d'otages occidentaux par l'EI. Cet homme affirme que l'exécution de Kenji Goto punit la "participation irresponsable" du Japon à la guerre de la coalition internationale contre les jihadistes.
Les réactions n'ont pas tardé: le président américain Barack Obama a condamné un "meurtre odieux" et "barbare". Son homologue français François Hollande a fait part de son indignation, soulignant que la France était "solidaire du Japon dans cette nouvelle épreuve". Le Premier ministre britannique, David Cameron, a quand à lui qualifié cet acte de "méprisable" et "effroyable". "C'est un rappel de plus que l'EI est l'incarnation du mal, sans égard pour la vie humaine", a-t-il jugé.
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