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Syrie : des antiquités pillées par l'Etat islamique seraient revendues à Londres

Le Guardian a tenté d'identifier des pièces issues du marché noir et vendues chez les antiquaires londoniens.

Article rédigé par Kocila Makdeche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran d'une vidéo de propagande de l'EI montrant un homme détruisant une sculpture assyrienne, au musée de Mossoul, en Irak. La vidéo a été diffusée le 26 février 2015. (AP / SIPA)

Les jihadistes du groupe Etat islamique ont montré, à plusieurs reprises, la haine qu'ils vouaient aux vestiges de l'antiquité irako-syrienne, notamment en saccageant le musée de Ninive, à Mossoul (Irak). Mais la destruction n'est pas le seul sort que l'EI réserve à ces trésors. Il les utilise également pour se financer en en faisant commerce. Ainsi, le Guardian (en anglais) révèle, dans une enquête publiée vendredi 3 juillet, que certaines antiquités pillées par les jihadistes seraient arrivées jusqu'à Londres via le marché noir. 

Une traçabilité difficile à établir

Pour mener l'enquête, le quotidien britannique a accompagné Mark Altaweel, archéologue spécialiste du Proche-Orient, dans un tour des antiquaires de la ville. Certaines pièces "sont très probablement issues des zones de conflits", en Irak et en Syrie, observe-t-il. 

Il est cependant très difficile d'établir la traçabilité de telles antiquités. Au-delà de l'identification et de la datation des objets historiques, le plus dur consiste à savoir quand a été vendu l'objet et par quelles mains il est passé, explique le journal.

Sam Hardy, un expert dans les antiquités issues de conflit, raconte que les pièces sont souvent présentées comme provenant de collections de famille alors qu'elles sont fournies par de réseaux œuvrant dans les zones de conflit. 

L'Etat islamique contrôle 2 000 sites archéologiques

Selon l'Unesco, cité par Reuters (en anglais), le pillage d'antiquités qui a lieu en Irak et en Syrie a atteint un niveau "industriel", avec l'émergence de l'Etat islamique. Depuis la prise de Mossoul et de la province de Ninive, en Irak, en juin 2014, près de 2 000 sites archéologiques, sur les 12 000 répertoriés dans le pays, sont ainsi devenus accessibles à l'organisation islamiste, notent Les Echos

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