Saint-Jean-d’Acre : la coexistence judéo-arabe mise à mal
Elle était montrée comme un exemple de bonne coexistence entre communautés juives et arabes. Pourtant, depuis cinq jours, la ville israélienne de Saint-Jean-D’acre (nord-ouest) est le théâtre de nombreux affrontements. Le président israélien, Shimon Peres, s'est rendu sur place ce matin pour tenter de calmer les esprits : "nous sommes appelés à vivre cote à côte, et un avenir brillant attend Saint Jean d'Acre", a-t-il déclaré.
Les violences ont débuté mercredi soir lorsqu'un automobiliste arabe est entré dans un quartier oriental de la ville où Juifs et Arabes cohabitent. Ce soir-là, les Juifs avaient commencé à célébrer Yom Kippour (le Grand Pardon), jour pendant lequel ils jeûnent et ne peuvent pas circuler en voiture.
Un groupe de jeunes Juifs s'en est pris à l'automobiliste, l'accusant de faire volontairement du bruit. Selon la police, une rumeur sur la mort de l'automobiliste a provoqué des rassemblements de centaines d'habitants arabes en colère.
Des événements qui mettent à l'épreuve la coexistence pacifique jusque là respectée, dans ce port de la baie d’Haifa où vivent 28% d’Arabes.
Le Premier ministre démissionnaire, Ehud Olmert, a donné à la police une consigne de “tolérance zéro” pour les fauteurs de troubles : “Il n'y a pas d'autre alternative [pour Juifs et Arabes] que de vivre dans le respect mutuel et la tolérance”.
_ En cinq jours,54 personnes des deux bords ont été arrêtées.
Elsa Nathan, avec agences
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