: Vidéo Le Liban, nouveau théâtre de la guerre d'influence entre Arabie Saoudite et Iran
La communauté internationale redoute une nouvelle guerre au Liban. La démission surprise du Premier ministre, Saad Hariri, a plongé le pays dans une période d'instabilité, qui peut faire craindre une escalade.
Tout tenter pour éviter l'affrontement. Emmanuel Macron a rencontré, jeudi 9 novembre, Mohammed ben Salamane, le prince héritier de l'Arabie saoudite. Mission : sauver le soldat Hariri, le Premier ministre libanais, un ami de la France, et surtout éviter que le Liban soit victime d'une nouvelle guerre.
Tout a commencé le 4 novembre dernier, lorsque Saad Hariri a annoncé sa démission depuis l'Arabie saoudite. Dans une déclaration, il aviolemment dénoncé la main-mise du Hezbollah, qui participe pourtant à son gouvernement, mais est avant tout un allié de l'Iran.
Le Liban se relève à peine de la dernière guerre
Pour Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, pas de doutes : la démission a été dictée sous la contrainte saoudienne. En toile de fond de cette nouvelle crise, l'éternelle guerre par procuration que se livrent les deux grandes puissances de la région, l'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite. Au Yémen d'abord, ravagé par deux ans de conflits ; en Syrie ensuite, devenue le vassal de l'Iran ; et demain, peut-être, au Liban.
Pour plusieurs chercheurs, il y a une alliance objective entre les États-Unis, l'Arabie saoudite et Israël pour affaiblir l'Iran. L'odeur de poudre inquiète profondément les Libanais. Le pays vient à peine de reconstruire ses infrastructures, détruites par la guerre que se sont livrés Israël et le Hezbollah il y a 11 ans.
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